4 juin 1942. Maintenant installée sur son douillet atoll de Midway, la glorieuse escadrille américaine « Flying Ostriches » est chargée de passer la serpillière dans la banlieue... En gros : un bon vieux « Search&Destroy » pour faire comprendre à l'ami Hirohito (c'est une façon de parler, hein, à notre connaissance, il n'a encore invité aucun d'entre nous pour prendre le thé) que ses bateaux ne sont pas les bienvenus dans nos belles eaux turquoises, qu'on s'est même battus pour pouvoir se baigner dedans d'abord.
Il n'est pas de mot suffisamment fort, de qualificatif assez surpuissant pour décrire la joie de 2Pattes à l'évocation de la nécessité d'emporter une paire de « baby bombs » sous les ailes de son Wildcat. « Mais, mais, enfin, ça sert à rien contre des chasseurs, ces merdasses !! ». Le temps de lui expliquer que oui, sa mission va également consister à attaquer les vilains bateaux jap que l'on parviendra à dénicher et de lui glisser discrètement un Lexomil dans sa bière, et le dispositif, mélange de F4F et d'Avenger, peut s'élancer...
Fidèle à leur habitude, les TBM embarquent chacun une torpille et se séparent en deux groupes de recherche, chacun avec sa propre escorte de chasseur. Hein ? Oui, 2Pattes, on ne peut plus parler de « chasseurs » à propos d'avions qui trimballent des « saloperies de bombes », si tu veux... Tu veux pas une deuxième bière ?
Et quelques minutes plus tard, le groupe « Farce », qui commence à peine à pénétrer dans sa zone de recherche, rencontre une paire de Rufe. Alors, pour les cancres, au fond de la salle près du radiateur, un Rufe, c'est un Zero. Mais qui flotte.
« Bandits à 9 heures ! » prévient Riri. Warpig largue ses petits oeufs pour engager, sauf que... Sauf que 2Pattes, qui n'a finalement consenti à monter dans son Wildcat qu'au bout de la troisième bière au Lexomil, comprend que les vilains sont dans ses trois heures et vire à droite.
Cadeau inespéré pour le Rufe de tête, qui truffe le pauvre 2Pattes d'obus de 20mm, dont l'appareil sera disloqué sous l'impact... Et l'escadrille perd son meilleur as du moment... Descendu par un hydravion motorisé comme une mobylette... C'est moche ! Promis, on dira à la famille qu'il est tombé sous les coups de Zeke trois fois supérieurs en nombre, on ne va quand même pas salir la mémoire du défunt...
La haine au ventre, Warpig suit le duo de Rufe qui engage sereinement une grosse ressource après la lâche exécution de 2Pattes (je témoigne, il était pas prêt !). Une grosse rafale sur celui de queue et déjà un de moins...
Warpig est bien vite rejoint par l'autre paire du dispo, Riri et Pilax. Sous les yeux du cochon, Pilax ne tergiverse pas trop avant d'enflammer l'assassin de 2Pattes... Ciel clair, la recherche des navires ennemis peut reprendre, mais le coeur n'y est déjà plus trop...
Les deux SBD escortés par le groupe « Farce » ne tardent pas avant de signaler une multitude de contacts à la surface de l'océan. Bigbang et Lampatex lancent leur attaque. Le premier tentera de torpiller ce sous-marin, mais sans succès...
...avant que Tex ne tente sa chance sur ce destroyer. Un excellent cliché (merci !) (mais de rien !) qui permet d'ouvrir la minute didactique de la soirée : si vous pensez que Lampatex a largué sa torpille à bonne distance, tapez 1, si vous pensez qu'il l'a larguée trop tard, tapez 2. Envoyez votre réponse par SMS au 380402356982454 (28,74€ l'envoi, plus frais opérateur), les gagnants seront dispensés de corvée de chiottes à leur retour de mission (*).
Riri et Pilax, eux, prennent un petit torpilleur pour cible en skip-bombing. Comme son leader, ce dernier a juste le temps de se dire « mais c'est que ça avance vite, ces saletés ! » avant de voir ses bombinette passer derrière la poupe du bateau. Et d'entendre dans sa tête, comme une voix d'outre-tombe lui marteler : « Tu vois ? Ca servait à rien d'emporter ces put#$% de bombes !!! »
Bigbang ne se remettra pas de son attaque de sous-marin, la dca locale lui ayant truffé le moteur de shrapnels, il est contraint à l'amerrissage. « Alors, les mecs, vous vouliez savoir la différence entre un pilote et des mitrailleurs-navigateurs ? Ben moi, j'ai un dinghy, et pas vous ! » L'équipage de Bigbang se console à l'idée que si un requin passait par là, il se ferait d'abord les crocs sur ce machin qui, vu du dessous, ressemble quand même vachement à un animal marin... (**)
Avant de lancer leur attaque, les « Dindons » de Bigbang ont tout de même pris la peine de signaler la position des navire à leurs homologues qui effectuent leur reconnaissance au nord de l'atoll Kure. Comme leur zone est désespérément vide, ils se rendent aussitôt sur cette position...
Pendant ce temps, le premier groupe rentre à la maison. L'occasion pour Pilax de démontrer la véracité de la théorie dite de la décontraction outrancière du périnée, qui montre que le pourcentage d'atterrissage est plus élevé sur porte-avions, quand toute l'attention du pilote est mobilisée, que sur une belle piste en terre bien longue et bien dégagée. Après un boing-boing de compétition, Pilax trace un gros sillon dans la piste avec son aile droite avant de conclure par un gros bisou baveux à un palmier. Si le pilote se porte bien, l'avion, lui, a dû être envoyé en retraite anticipée.
Lampatex, quant à lui, à fait toute la nav' retour avec tout un tas de plomb superflu coincé dans une culasse. Escorté par Warpig et Riri, il parviendra néanmoins à ramener son TBM au bruit de casserole à bon port.
Un peu plus à l'ouest, le second groupe a entamé son attaque sur la flotte signalée par le premier. Mais rien n'y fait. Tous les Avenger tenteront de couler ce satané sous-marin, mais rien n'y fera... Vicking y laissera même suffisamment de plumes pour se voir empêché de rallier Midway...
Une paire de Zero viendra même troubler l'attaque du second groupe. Erel prend à parti l'un des Zeke et avec l'aide de Nyv, le Nippon ira compléter la collection d'appareils de l'IJN au fond de l'océan. Le Zeke survivant, constatant l'immense supériorité de la chasse américaine, fuira sans demander son reste. Du moins se plaît-on à le croire. C'est en tout cas ce qui figurera au rapport...
Le second groupe repart sur Midway afin de se poser. En courte finale, Erel peut constater que la visibilité sur la piste à brusquement chuté. « C'est bizarre, la région n'est pourtant pas réputé pour ses rapides montées de brouillard ??? »
Voici l'explication : sans en parler à personne, Nyv, Partizan et Gnou ont mis au point une étonnante chorégraphie, consistant à prouver que le Wildcat en parfaitement en mesure de replier puis redéployer ses ailes en vol...
… mais également capable de se poser ailes repliées, à l'image ici de Gnou. On notera que depuis ce jour, les chiottes de Midway n'ont jamais autant brillé (même qu'on se voit dedans), l'ami Fletcher, après avoir félicité ces joyeux fous volants pour leur maitrîse de leurs appareils, les ayant tout de même instamment priés de nettoyer les chiottes cinq fois par jour avec la langue. Ils y ont retrouvé les malins qui ont envoyé la réponse 1 par SMS au 380402356982454 (28,74€ l'envoi, plus frais opérateur).
(*) Le coin didactique (vaine tentative pour apporter un semblant de sérieux à un récit totalement futile et complètement subjectif) : pour être efficace, le torpillage doit s'effectuer à longue distance. Et ce, pour une raison très simple : après son largage, la torpille s'enfonce profondément dans l'eau. Ce n'est qu'au bout d'une centaine de mètres que, sous l'effet de son moteur, elle rejoint la surface et possède son potentiel destructeur. Larguée trop tard, la torpille passe sous le bateau avant de rejoindre la surface, et c'est d'autant plus vrai sur les navires à faible tirant d'eau. Compris, ceux du fond ?
(**) Véridique ! Si, si, puisque je vous le dis...