Guadalcanal - Mission 8 : Promenade matinale
Publié : 29 juil. 2012, 17:22
Mission 8
30 août 1942. Riz / algues / saké : le petit déjeuner des champions qui permet aux lève-tôts de l'aéronavale, reconvertis malgré eux en terriens, d'être frais, pimpants et rasés de près au moment de décoller de la base de Malaita.
La mission du jour : soutenir les troupes japonaises qui luttent pour la conquête de Guadalcanal, et qui n'ont même pas la chance de pouvoir mettre des algues dans leur riz. (Pour être précis, ils mettent d'autres trucs pour assurer un apport minimal en protéines, mais on ne s'étendra pas sur les détails, des fois que vous lisiez ceci à l'heure du repas...).
L'air est frais et vivifiant, le lever de soleil magnifique, les pilotes nippons se racontent des blagues (pas forcément drôles, puisqu'en l'absence de radio à bord des Zero, le langage des signes bride le potentiel comique du légendaire humour japonais), bref, la décontraction est de mise. Il faut dire que, compte tenu des récents affrontements, la perspective de rencontrer des Wildcat américains ne saurait entacher la bonne humeur matinale. Au contraire, même. Pas de bol, c'est un groupe de P-400 qui tombe sur les Zeke. Et face à l'Airacobra, ce n'est plus vraiment la même chanson.
Profitant de l'intervention de l'escorte, les heureux transporteurs de bombes se fraient un chemin vers l'objectif et laissent l'escorte se dépatouiller avec les chasseurs américains.
Et contrairement à ce que ce cliché, montrant un Airacobra se faire ventiler comme une bouse fraîche par le 20mm de Riri, peut laisser penser, ils en chient (oui, c'est très scatologique, comme champ sémantique, je viens d'en prendre conscience...).
Plus rapide, plus à son aise en haute altitude, les P-400 mènent la vie dure aux pilotes de l'aéronavale. A l'image de Vaught, l'escorte finit par en venir à bout, mais au bout, tout cumulé, de 15 litres de sueur, 8 654 cartouches tirées, 67 jurons (dont 8 dans un patois ancestral d'Okinawa) et un nombre de minutes suffisamment élevé pour en oublier jusqu'à l'existence des appareils à escorter.
Justement, ces fameux forçats de l'attaque au sol, parlons-en... Pendant les amabilités aériennes entre leur escorte et les Airacobra, il se rendent sur le site de reconnaissance. Pile-poil le bon moment pour se faire intercepter par les F4F de Henderson Field. Consolation : leurs victimes sont les "second choix" de la mission, des pilotes myopes, catarrheux, laids et à la loyauté douteuse et donc judicieusement sacrifiables. Les vrais, glorieux et magnifiques pilotes du Shokaku profitent donc de cette opportune diversion créée par le rebut sacrifiable...
...pour fondre sur un poste avancé américain. Lampatex place sa bombe au millimètre et fait péter une entière batterie d'artillerie qui pilonnait les troupes nippones au sol.
Gnou, lui, se charge de "passer la serpillière" comme aime à dire quand on est du bon côté du balai.
C'est quand même pas de bol d'avoir organisé cette mission d'attaque au sol le même jour que le grand meeting aérien de Henderson Field. A croire que tout ce qui était en état de voler, côté américain, était en l'air, car c'est tout le continent qui semble fondre sur les Japonais. Et sur Nyv en particulier, qui tombe sous les balles d'un second groupe de P-400.
Erel est un poil plus chanceux. Au lieu de lui bloquer le système cardio-vasculaire, comme pour Nyv, les balles américaines lui serrent le moteur. Silencieusement, discrètement, le pilote part en plané loin, très loin, le plus loin possible des combats. En sifflotant et en regardant ailleurs, l'air de rien... Il finira sa course non loin de la côte et sera repêché par un Rufe un peu plus tard.
Avant de pouvoir rentrer vers Malaita, il faut faire le ménage. Et Bed a du mérite sur ce coup-là. Non seulement il enchaîne les cabrioles derrière ce vilain chat sauvage, mais en plus il parvient à l'abattre malgré les reflux de riz, d'algues et saké partiellement digérés qui, étalés sur son cockpit, lui masquent considérablement la vue...
Et un dernier pour la route ! Tex fait prendre l'air à ce pilote américain. Puis, après avoir volé au ras de son parachute pour lui foutre la trouille et rigoler, tout ce petit monde repart à Malaita.
30 août 1942. Riz / algues / saké : le petit déjeuner des champions qui permet aux lève-tôts de l'aéronavale, reconvertis malgré eux en terriens, d'être frais, pimpants et rasés de près au moment de décoller de la base de Malaita.
La mission du jour : soutenir les troupes japonaises qui luttent pour la conquête de Guadalcanal, et qui n'ont même pas la chance de pouvoir mettre des algues dans leur riz. (Pour être précis, ils mettent d'autres trucs pour assurer un apport minimal en protéines, mais on ne s'étendra pas sur les détails, des fois que vous lisiez ceci à l'heure du repas...).
L'air est frais et vivifiant, le lever de soleil magnifique, les pilotes nippons se racontent des blagues (pas forcément drôles, puisqu'en l'absence de radio à bord des Zero, le langage des signes bride le potentiel comique du légendaire humour japonais), bref, la décontraction est de mise. Il faut dire que, compte tenu des récents affrontements, la perspective de rencontrer des Wildcat américains ne saurait entacher la bonne humeur matinale. Au contraire, même. Pas de bol, c'est un groupe de P-400 qui tombe sur les Zeke. Et face à l'Airacobra, ce n'est plus vraiment la même chanson.
Profitant de l'intervention de l'escorte, les heureux transporteurs de bombes se fraient un chemin vers l'objectif et laissent l'escorte se dépatouiller avec les chasseurs américains.
Et contrairement à ce que ce cliché, montrant un Airacobra se faire ventiler comme une bouse fraîche par le 20mm de Riri, peut laisser penser, ils en chient (oui, c'est très scatologique, comme champ sémantique, je viens d'en prendre conscience...).
Plus rapide, plus à son aise en haute altitude, les P-400 mènent la vie dure aux pilotes de l'aéronavale. A l'image de Vaught, l'escorte finit par en venir à bout, mais au bout, tout cumulé, de 15 litres de sueur, 8 654 cartouches tirées, 67 jurons (dont 8 dans un patois ancestral d'Okinawa) et un nombre de minutes suffisamment élevé pour en oublier jusqu'à l'existence des appareils à escorter.
Justement, ces fameux forçats de l'attaque au sol, parlons-en... Pendant les amabilités aériennes entre leur escorte et les Airacobra, il se rendent sur le site de reconnaissance. Pile-poil le bon moment pour se faire intercepter par les F4F de Henderson Field. Consolation : leurs victimes sont les "second choix" de la mission, des pilotes myopes, catarrheux, laids et à la loyauté douteuse et donc judicieusement sacrifiables. Les vrais, glorieux et magnifiques pilotes du Shokaku profitent donc de cette opportune diversion créée par le rebut sacrifiable...
...pour fondre sur un poste avancé américain. Lampatex place sa bombe au millimètre et fait péter une entière batterie d'artillerie qui pilonnait les troupes nippones au sol.
Gnou, lui, se charge de "passer la serpillière" comme aime à dire quand on est du bon côté du balai.
C'est quand même pas de bol d'avoir organisé cette mission d'attaque au sol le même jour que le grand meeting aérien de Henderson Field. A croire que tout ce qui était en état de voler, côté américain, était en l'air, car c'est tout le continent qui semble fondre sur les Japonais. Et sur Nyv en particulier, qui tombe sous les balles d'un second groupe de P-400.
Erel est un poil plus chanceux. Au lieu de lui bloquer le système cardio-vasculaire, comme pour Nyv, les balles américaines lui serrent le moteur. Silencieusement, discrètement, le pilote part en plané loin, très loin, le plus loin possible des combats. En sifflotant et en regardant ailleurs, l'air de rien... Il finira sa course non loin de la côte et sera repêché par un Rufe un peu plus tard.
Avant de pouvoir rentrer vers Malaita, il faut faire le ménage. Et Bed a du mérite sur ce coup-là. Non seulement il enchaîne les cabrioles derrière ce vilain chat sauvage, mais en plus il parvient à l'abattre malgré les reflux de riz, d'algues et saké partiellement digérés qui, étalés sur son cockpit, lui masquent considérablement la vue...
Et un dernier pour la route ! Tex fait prendre l'air à ce pilote américain. Puis, après avoir volé au ras de son parachute pour lui foutre la trouille et rigoler, tout ce petit monde repart à Malaita.