Sacré meneur d'hommes que cet Amiral Fletcher... Il faut dire qu'il n'y a pas de temps à perdre : une importante vague d'appareils ennemis a été repérée au nord, se dirigeant droit sur la Task Force 17. Les bleu-bites qui ignorent ce qu'est un scramble vont vite s'apercevoir que cela n'a strictement aucun rapport avec un quelconque jeu de société... 15 Wildcat décollent en urgence afin de protéger leurs navires (et par extension, l'intégralité de leurs effets personnels).
Les quatre groupes se répartissent à différents caps et altitudes, afin d'intercepter tant les bombardiers en piqué que les torpilleurs nippons.
Le groupe « Corned » de Gnou, de basse altitude, est rapidement surpris par une paire de Zero, alors que le reste des ennemis demeure invisible. Vicking enflamme l'un des deux membres de ce sweep...
… avant d'être contraint de s'éjecter après un déluge de 20mm émanant de l'ailier. Bigbang n'aura même pas la chance d'aller barboter avec lui : un obus vient se ficher dans son réservoir, transformant son F4 en une boule de feu visible à plusieurs milles nautiques.
C'est qu'il commence à prendre confiance, ce petit Jap'... Dans la foulée, c'est Partizan qui en fait les frais... Les gaziers des vedettes de sauvetage peuvent commencer à s'échauffer, une longue, très longue journée se profile pour eux,
Pendant ce temps, l'autre groupe basse altitude, les « Spots » de 2Pattes reçoit à son tour l'aimable visite d'une paire d'A6-M2. Lampatex voit celui-là lui raser les moustaches... Et comme pour le groupe de Gnou, ces fichus Zero vont démontrer qu'entre de bonnes mains, ils peuvent constituer une « pain in the ass » pour nos lourdauds F4F. (Et non, cela n'a rien à voir avec la boulangerie...)
Seul survivants des « Corned », Gnou se défend comme un beau diable face à ce pilote nippon qui, à force de prendre confiance, finit par s'exposer. Malheureusement, une volée de 12,7 ne suffira pas pour s'en débarrasser, et Gnou sera forcé d'amerrir quelques minutes plus tard.
Le gros du raid ennemi montre enfin le bout de son nez ! Ce sont les « Bleus » de Bolger (que l'on peut féliciter pour sa première prise de lead !) qui sont les premiers à les voir. Iceman envoie l'un des bombardiers légers nourrir les poissons, avant d'en forcer un autre à larguer sa bombe précocement.
Bolger fait lui fumer ce D3A1. Déjà, s'il ne parvient pas à rentrer à la maison, ce ne sera pas une rafale perdue ! Le groupe « Burger » de Riri rentre dans la danse et plusieurs Val se retrouvent ou détruits, ou contraints de larguer leurs oeufs.
Le combat avec les chasseurs d'escorte est descendu de plusieurs milliers de pied pour se tenir au ras des vagues. Aux abords du Lexington, Bed fait sa fête à ce Zero qui affichait un ostensible désir de renifler les talons de Lampatex. Cela aurait été un chouette spectacle pour les marins du Lex' s'ils n'avaient eu d'autres préoccupations à ce moment précis...
En effet, à bord du Lexington, l'équipage est plutôt occupé à écrire une lettre d'adieu à sa famille, fumer une dernière cigarette ou prendre des cours accélérés de natation... Car de nombreux Val se sont faufilés entre les mailles du filet et entament leur attaque en piqué.
Tout comme les Kate, nullement inquiétés par les défenses de basse altitude bien « occupée » par la chasse ennemie. Une quantité effroyable de bombes et de torpilles prennent la direction du Lexington et des autres bâtiments de la flotte.
Les bourreaux nippons ont fait leur office. Le Lexington est gravement endommagé, ainsi qu'un autre porte-avions de la Task Force, tandis que les appareils ennemis font demi-tour. Bon, ce n'est pas parce qu'on ne les a pas eus à l'aller qu'ont va se priver de les titiller au retour... Pecos prend en chasse ce Kate... dont le pilote n'aura pas le plaisir d'aller boire le saké avec ses potes pour fêter le succès japonais du jour.
Vengeaaaaaaaance ! Les Wildcat se jettent sur les vilains pas beau qui ont fait des gros trous dans leurs porte-avions. Warpig et Lampatex, puis Ralf, s'acharnent consciencieusement sur ce Val, dont les occupants vont devoir battre le record du monde de natation s'ils veulent rentrer chez eux avant la nuit.
Nyv, lui, s'occupe du cas du dernier chasseur présent sur zone. Entre la chasse et les tirs de dca, le raid nippon a payé un tribut incroyablement cher... Mais le résultat est visible ici : en un mot comme en cent, la flotte en a pris plein la rondelle...
Trop gravement touché, le Lexington devra être coulé par nos propres forces afin qu'il ne tombe pas entre les mains de l'ennemi... Will, qui désirait sans doute retourner chercher sa collection de revues exotiques dans sa cabine, prend le pari de se poser dessus... Les autres, plus prudents, privilégieront le Yorktown, seul bâtiment intact après l'attaque.
La remise de gaz... Voilà un truc important, la remise de gaz, quand on n'est pas sûr de son approche... Encore faut-il s'assurer de n'avoir pas accroché un brin avant de la faire. Sous les yeux médusés des marins du Yorktown, le Wildcat de 2Pattes, gaz ouverts à fond, s'approche au ralenti de la proue du navire, puis passe par-dessus bord, pendouillant mollement à un brin, avant que ce dernier, tendu comme un string sur Maïté, ne cède et propulse, par un superbe effet lance-pierre, une crosse d'appontage en orbite.
Le reste de l'appareil, avec son infortuné pilote à bord, se retrouve quant à lui pile-poil sur la route du porte-avions. 2Pattes est depuis appelé « Jésus » par l'équipage, qui jura ce jour-là l'avoir vu courir sur l'eau pour éviter le choc.
Les autres appareils s'apprêtent également à rentrer. Plusieurs explosions de tympans ont été diagnostiquées par le médecin de bord quand l'un d'entre eux annonça à la radio : « Warpig en vent arrière; je vire en étape de baaaaaaaAAAAAAAHHHHHHHH ». Sa dernière vision : un moteur de Wildcat en très très gros plan. De lui et de Pecos, on ne retrouva qu'une oreille et bout d'intestin d'intestin grêle.