7 mai 1942, 10h00. C'est vraiment pas juste... Le porte-avions ennemi n'a pas encore totalement fini de sombrer que les sirènes du Lexington se remettent à hurler. Deux navires américains, isolés à l'est de notre flotte, sont sous la menace d'un raid aérien. Dont un dont les soutes contiennent les provisions de Corned-Beef de la Task Force.
Angoissés à l'idée de devoir se taper des nouilles pendant plusieurs semaines, dix pilotes de F4F-4 vont tenter d'intercepter le groupe d'appareils ennemis... Et va pas falloir traîner en route !
Déjà, ça commence mal... Sur le trajet, l'Amiral Fletcher informe ses pilotes que l'ennemi est plus près de l'objectif que prévu. Altitude estimée : 12 000 pieds. Le groupe de 2Pattes arrive le premier pour voir que la dca du « Sims » est déjà active. Le genre de premier indice qui laisse penser que les choses vont mal se passer...
Preuve en est : les Wildcat sont encore trop loin des navires quand les Val entament leur attaque en piqué. On n'y peut rien, nous... Ca se traîne, un F4. C'est pas notre faute, enfin...
Et ce n'est pas le groupe de 2Pattes qui va pouvoir y faire grand chose, puisque en tant que premiers sur place, ce sont eux qui se voient accueillis par la petite escorte japonaise. Dans le genre « peur de rien », ce pilote de Zero n'hésite pas à titiller 2Pattes sur une frontale basse. « Y connait pas 2Pattes, celui-là... Mais on va lui montrer... Aux quatre coins du Pacifique qu'on va le retrouver, éparpillé façon puzzle... »
Que nenni ! C'est en fait Warpig qui, quelques dizaines de secondes plus tard, se retrouvera « dynamité, dispersé, ventilé ». Sa tentative de larguer son poursuivant dans un traditionnel piqué / roulé à plus de 270 noeuds n'aura pas l'effet escompté : non seulement le Zero reste à ses basques, mais il inaugure de surcroît une nouvelle tactique d'attaque qui fera des émules. Le pire est que dans le choc, le Zero ne perdra qu'un petit aileron tandis que Warpig devra s'extraire péniblement d'un Wildcat coupé en deux.
Et pendant ce temps, plus bas, la dca a beau faire des trous dans les Val, cela ne les empêche pas de poursuivre leur sinistre travail. Le « Neosho » ne résiste pas et plusieurs tonnes de Corned-Beef se retrouvent au fond du Pacifique. Si les crabes d'en dessous avaient eu des ouvre-boîtes, cela leur aurait permis de se taper une de ces cloches...
Bien décidé à venger Warpig, 2Pattes engage le Zero adepte du coup de boule. Et perd l'usage de ses armes dans une superbe tentative de tir sous plus de 6G. Y a des jours, comme ça...
Une deuxième vague d'ennemis, des Kate armés de torpilles, se dirige vers le navire survivant. Mais Bed leur tombe dessus alors qu'ils s'alignent sur tribord de leur cible. Un premier Kate mord la poussière... Enfin, si l'on peut dire, vu qu'il n'y a que de l'eau à perte de vue...
Puis un second, sous les coups de boutoirs du même Bed, quelques secondes plus tard. Les yeux les plus aguerris noteront que le leader a perdu trois de ses six mitrailleuses dans cet assaut dont la rare férocité n'est pas sans évoquer un Texan devant un menu végétarien.
Deux Kate parviendront néanmoins à larguer leur torpille (avant de se faire enflammer comme des bouses sèches par la dca du Sims quelques instants plus tard, y a une justice). Heureusement, le navire de guerre sera capable d'encaisser les deux torpilles sans broncher. Au grand soulagement de Warpig qui, de son dinghy, a bien conscience que le Sims est son seul taxi potentiel dans un rayon de 50 miles nautiques.
Les chasseurs nippons ont véritablement jeté leur dévolu sur le groupe de 2Pattes. Après Warpig, qui barbote tranquillement, c'est Erel qui devient l'objet de toutes leurs attentions. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le Nippon est obtu. Malgré les tentatives de 2Pattes de les intimider à grands coups de boom&zoom sans munitions, Erel finit par hériter d'un obus de 20mm dans chaque poumon...
C'est avec un F4 bien amoché que Bed, qui a lui-même perdu quelques morceaux (heureusement non vitaux) parvient à rallier la flotte.
Un seul des deux navires à protéger a pu se sortir du traquenard japonais. La chasse a éliminé deux appareils ennemis pour la perte de deux d'entre eux, pas de quoi pavoiser...
Enfin, la perte de trois appareils, après la tentative d'appontage de Bolger... « Mais... -gloub- Je comprends -gloub- pas... L'approche -gloub- était bonne... Promis les -gloub- gars, la prochaine fois, j'y -gloub- arrive. Vous me -gloub- lancez un filin, dites ? »
encore, Warpig.
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