12 janvier 1941. 8h25.
Après le désastre de la mission précédente, de bonnes résolutions ont été prises en haut lieu comme au plus bas de l'échelle hiérarchique : on ne les reprendra plus. Fini, le temps des chiens fous qui engageaient les cibles soviétiques à la hussarde. Place au temps de la rigueur, de la méthode et de la coordination de groupe. Cette fois, l'attaque du site d'artillerie à l'ouest de Mga (ben oui, depuis le temps qu'on y va sans rien taper, y a pas de raison que la mission change, hein !) se déroulera donc à la perfection, cette fois. D'autant que deux groupes de Stuka vont nous précéder. C'est gentil de faire les lapins pour nous !
Deux groupes bien distincts sont constitués chez les Focke-Wulf. Le premier, emmené par Riri, ira à la rencontre des Stuka. Le second, dont Bed prend le lead, se rendra le premier sur Mga.
Bolger, qui avait pris des cours de ski avant d'être muté sur le front de l'est, décide de montrer ses aptitudes en hors piste avec son FW-190. Attention toutefois à ne pas arborer trop ostensiblement sa première étoile, ça pourrait être mal perçu en ce moment.
On avait pas dit une SC500 pour les Focke ? Ralf, petit malin qu'il est, tente de travestir son thermos de café format familial en bombe. A-t-il tout siroté sur le chemin, ou bien a-t-il ébouillanté de pauvres biffins communistes avec son jus de chaussette réglementaire bouillant ? On ne le saura jamais...
Ah pardon, on me fait savoir à l'instant que Ralf a en fait emporté un AB500. Je n'y peux rien si elles ressemblent à un gros thermos en plastique, ces bombes, moi...
La crainte de se perdre, c'est tout de même terrible. Shane semble fermement décidé à ne pas quitter d'une semelle Warpig, dont le sens de l'orientation est pourtant aussi légendaire que celui de Gilbert Montagné. (Oui, bon, remarquez... Au moins Warpig, lui, ne chante pas)
Riri mène ses troupes à la bataille. « Ha ha ! J'ai passé la nuit à effacer les croix noires sur mon zinc... Ces crétins de Youri ne sauront pas dans quel camp je me trouve ! » Vous trouvez ça stupide ? Moi aussi. Et pourtant, les événements lui donneront raison puisque Riri sera l'un des rares à rentrer à la base (oui, préparez-vous, les ptites âmes sensibles, va y avoir du sang et de la tripe). Comme quoi, c'est con, un communiste...
2Pattes établit le contact avec les Stuka. Oui, bon, le mérite est relativement limité, hein, pas la peine de s'extasier : y en a un qui venait de se faire plomber par la dca russe et qui lâchait une épaisse fumée noire visible à dix bornes, alors bon, hein, merde, même moi j'aurais pu, hein, zut quoi.
Remarquons au passage que le Falke leader a adopté la même tactique que Riri. C'était donc pour ça, les commandes de gros bidons de dissolvants ?? Ben vous me croirez ou pas... Lui aussi fait partie des rares à rentrer ! Bon, faut croire que ça marche. Dorénavant, le premier crétin que je vois avec un pinceau pour me coller des croix noires sur les ailes, il va avoir droit à une explication pointure 44 dans les ratiches.
Sous les yeux d'Iceman, les Stuka se livrent à la première attaque de l'artillerie ennemie. Allez-y les gars ! Avec un peu de chances, les batteries anti-aériennes auront cramé leurs réserves de munitions avant qu'on s'élance à notre tour !
Bed s'apprêtait à faire un massacre sur cette colonne de véhicules, mais est bien obligé de constater que la passe d'Iceman, quelques secondes plus tôt, ne lui a pas laisser grand chose à se mettre sous la dent.
Le groupe de Kasp se lance à son tour à l'attaque. Comme on dit dans ces cas là : « Jusqu'ici, tout va bien ». Tous les appareils, ou presque, du dispositif de 16 Focke-Wulf, parviendront à larguer leur gros oeuf sur l'objectif.
Pilax survole le-dit objectif. Sous ses ailes, c'est la ruine, la désolation, la boucherie. Agonisant au milieu des entrailles encore fumantes de leurs compagnons d'infortune, les soldats soviétiques qui n'ont pas eu la chance d'être tués sur le coup lèvent leurs moignons au ciel en signe de reddition, suppliant la glorieuse armée germanique d'épargner leur misérable existence, tout en maudissant le nom de Staline, l'odieux traître qui les contraint à se battre pour une cause qui les répugne.
(Ce passage est affectueusement dédié à nos amis du ministère de la propagande... Z'avez vu les gars, on respecte scrupuleusement nos quotas d'objectivité, hein ?)
Shane a perdu son groupe, mais en échange, il a trouvé un convoi. Bien décidé à en faire ex ploser chacun des véhicules qui le compose, il en oubliera même de rejoindre ses ptits camarades qui l'attendent au-dessus de Mga pour le regroupement...
Nyv tombe lui sur un train. Alors pour ceux qui veulent savoir comment effectuer une passe de bombardement qui ne mette ni la vie de son ailier, ni la sienne, en danger, voilà l'angle idéal à prendre pour larguer son bonbon.
Et ce, tout en obtenant des résultats probants, comme on peut le voir.
Cette fois, c'est sûr, plus personne n'a de bombe. On aurait pu rentrer tranquillement, en chantant des chansons paillardes à la radio, tout énervés à l'idée de défoncer la gueule au schnaps. Et être tous au complet. Oui, oui. Mais non. Car voyez-vous, ça grouille de convois, là, dessous, et l'état-major veut nous voir en péter le plus possible. Alors bon, comme c'est demandé gentillement, avec un Luger sur la tempe, on ne voit pas trop comment refuser sans vexer... Donc on reste, et on scrute bien les routes.
Bon, de deux choses l'une : soit Ralf souffre d'une grosse myopie et il essaie de lire son altimètre, soit les ennuis commencent.
Qui a dit « Les ennuis ! » ? Monsieur, là, au fond ? Bravo, Monsieur, vous venez de remporter un panier garni... Et ils arrivent, en effet, les ennuis. Et vite. Et ils ressemblent furieusement à des Yak, nos ennuis, dites-donc ! Pilax est engagé et ne tarde pas à rejoindre Ralf au paradis des pilotes teutons, ce lieu merveilleux où l'on passe son temps à admirer la choucroute et bouffer de la serveuse habillée en tyrolienne. Ou le contraire.
Warpig, pas décidé à rejoindre le paradis des pilotes teutons, du moins pas tant qu'ils n'auront pas mis la bière munichoise sur leur carte, décide de ne pas se laisser faire et engage un de ces immondes communistes volants... « Voyons voir... Hmmm... Ca n'a qu'une seule paire d'aile, donc pas de risque démesuré de l'emplafonner... Grouiiiiiiik ! »
C'est con d'être tombé sur le seul Yak du front de l'est équipé d'aérofreins. Bloqués.
Et voilà... Un différentiel de plus de 150 km/h, et c'est le bisou. Mais le vrai, hein. Version « Deluxe » avec la langue qui chatouille les amygdales et les deux mains au panier. La galoche de compète, quoi. Riri peut assister à ce triste méchoui dans le ciel russe.
Riri, qui a lui réussi à embrouiller les esprits russes (déjà pas forcément vifs à la base, faut dire ce qui est) avec son appareil sans cocardes, en profite pour sauver un peu l'honneur de la Luftwaffe en faisant flamber ce Yak.
Will et Nyv, bien décidés à réduire ce Youri au silence. Les rangs germaniques commencent à se clairsemer, mais au moins, celui-là sera le dernier, et la chasse aux convois pourra reprendre.
Toutes ces Orgues de Staline qui font route vers la poche de Mga... Ca veut dire que ça peut durer encore longtemps, cette histoire... Et que les troupes de la Wehrmacht sont vraiment dans de sales draps si les troupes qu'on s'est appliqué à déssouder se voyaient remplacées quelques heures plus tard. Aussi, 2Pattes consent-il à faire cracher ses canons sur des cibles qui ne volent pas et qui ne représentent même pas une ptite barre de plus sur sa dérive. « Bon, ça va pour cette fois, mais c'est exceptionnel ! »
Gnou explose une Katou... Kytiou... Kiatiou... Kioucha... Kyatchi... Une artillerie mobile.
Le FW-190 de Nyv est dans un état désastreux... Mais il vole, et attaque encore... L'est increvable, ce type !
Moui, bon, c'est sûr, si même les les lois de l'aérodynamique se mettent contre lui, c'est plus dur...
Alors que les dca locales avaient fortement éprouvé ce groupe dont les rangs se sont clairsemés au fur et à mesure que les minutes passaient, voilà que des rôdeurs ennemis viennent passer la dernière couche de polish.
Là, le groupe essaie de partir en rtb. Oui : « essaie »...
Pour Gnou, comme pour d'autres, l'essai ne sera d'ailleurs pas transformé. Les Mig soviétiques cueillent un par un les fuyards. Aucun honneur, ces Soviétiques... Faudrait leur apprendre les règles de la chevalerie... En rasant un ou deux villages de paysans, peut-être ?
Bed, Shane, Riri et, ici, Iceman et 2Pattes, parviennent à se faufiler entre les gouttes et à rentrer à la base. Parmi eux, Riri et 2Pattes, tout particulièrement heureux de leur stratégie d'effacement de cocarde. Prochaine étape, soyons fous : décollons avec des étoiles rouges sur les ailes !!!
Dans le cochon, tout est con...
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