Voici un ptit récit de la manière dont les choses ont été vécues côté rouge (donc côté Autruches Volantes). J’ai essayé de déterminer qui était qui du côté du IJG2, j’espère ne pas avoir commis trop d’erreurs…
Sept Autruches prennent les commandes de magnifiques P-39 D2, fournis par le nouvel –et éternel, ça va de soi- ami, l’Oncle Sam. Nyv emmène Bolger, Gnou, Vicking, Warpig Storm et Bigbang accomplir une mission de harcèlement des troupes fascistes. Objectif : la gare de eeeuuuuuhhh… C’est quoi déjà le nom de ce bled… euh, ouais bon, bref, la gare du patelin situé en I-13… Y aura qu’à suivre la flak !
Derrière les quatre « Reds » de Nyv, Warpig conduit le groupe Blue. Tous ces valeureux pilotes de la glorieuse armée rouge décollent d’une piste de campagne.
La nav’ ne promet pas d’être simple avec de telles conditions météo : plafond bas, turbulences à basse altitude… « Euh, dis, camarade commissaire, je ne sais pas si c’est franchement une bonne idée de mener une opération de straffing dans ces conditions… » Comprenant que le climat de la Sibérie ne serait sans doute pas idéal pour sa ptite famille, Nyv va finalement tout faire pour guider au mieux ses ouailles dans la poisse.
« Bizarre cet avion yankee, y a comme un bruit pas normal à l’arrière… » Alors que les P-39 s’approchent de leur objectif, des FW-190 A4 fondent sur eux. Heureusement pour la paire Gnou – Vicking, Assi met un peu trop de temps à identifier ces contacts et overshoote allégrement le dispo sans avoir eu le temps d’ouvrir le feu. Bon, ben de toute évidence, l’objectif attendra…
Et la mêlée commence. Vicking engage Emile dont le 190 finira par percuter le sol. On ne sait si ce crash fut occasionné par une erreur de pilotage ou par la vision, peu commune, il faut l’avouer, d’un pilote soviétique armé d’une hache et visiblement déterminé à s’en servir. Quand on n’est pas habitué, ça surprend un peu.
Gnou se fait surprendre par Med, qui lui hachouille avec soin l’aile droite. Ca crache, un Focke, hein ?
Storm est lui résolu à venger l’ongulé et envoie une volée de plomb à Med. Mais y a du talent, du côté de la Luft : quelques ciseaux défensifs permettront à Med de se placer derrière l’Autruche afin de lui montrer que lui aussi, d’abord, il a des gros canons, nananère ! Bien mal en point, Storm se fera achever par des Bf 109 venus renforcer les rangs de la Luftwaffe.
Grâce à un lancer de hache dont il a le secret, Vicking sectionne les câbles de profondeur de Med qui, pas de chance, était en train de piquer à ce moment précis.
Assi lâche quant à lui la sauce sur Warpig, qui se promet d’allumer un cierge, à son retour s’il revient, à la mémoire de l’inventeur des volets de combat, sans lesquels il ne serait plus très étanche.
« Pouce ! » Vicking ne se sortira malheureusement pas de son affrontement avec trois 109 plutôt vindicatifs. Même franchement hostiles, on peut le dire.
Le combat fait toujours rage, les pertes s’accumulent dans les deux camps. Bolger peut assister au spectacle, ma foi réjouissant, ne boudons pas notre plaisir, de Nyv faisant goûter son 20mm à un Bf-109.
Warpig assiste, impuissant, au placement chirurgical d’un obus de 20 dans le cervelet de Bolger par un pilote de 109 en frontale. « Bon Dieu, l’est pas manchot, le lascar ! » se dit-il en son for intérieur avant de pousser son légendaire « Grooooouuuuuuiiiiiiiik ! » de combat (que l’on pourrait traduire, en termes civilisés par « Ca va chier ! »).
Warpig, bien décidé à refaire les plombages du vilain teuton, lâche tout ce qu’il a. Calibre .50, calibre .30, 20mm. Le combat est épique, il dure longtemps, très longtemps… Le 109 encaisse tout sans broncher…
Comme on dit souvent dans ces cas-là : « si l’avion est trop solide, vise le pilote ! ». Les pilotes de la Luft ne sont pas construits dans la même matière que leurs avions. Le cochon finit donc par avoir le dessus, mais c’est décidé, il va demander un Bf-109 à Noël… Ca doit être trop sympa d’avoir l’impression de voler dans un coffre-fort !
Le ciel est enfin clair. Enfin, clair de P-39 aussi, pourrait-on dire. Car il n’en reste plus que trois, dont un Bigbang qui s’est perdu au cours du combat. Le moment est enfin venu de mitrailler la gare. Warpig n’explose qu’un wagon sur ses deux passes (‘sont blindés aussi, leurs trains ? Mais c’est une manie !), mais la flak locale les dissuade, lui et Nyv, de trop insister.
Et c’est d’autant moins une bonne idée d’insister qu’attirés par le tintamarre autour de la gare, Belly et Alex rappliquent à bord de leurs 190…
Warpig se fait engager par Belly, qui endommage le P-39. Warpig tâchera d’allumer un autre cierge, cette fois, pour l’inventeur du réservoir auto-obturant, sans lequel il n’aurait sans doute pas pu rentrer.
A nouveau, la mêlée fait rage entre les quatre appareils…
« Bon, ok, ça tourne mieux, le P-39, mais faut pas espérer rattraper les FW avec nos coucous… » La mort dans l’âme, Nyv et Warpig abandonnent la poursuite d’Alex qui, selon la formule consacrée, les « dépose sur place ».
Nyv, Bigbang et Warpig rejoignent la couche nuageuse et entament leur rtb, heureux d’être encore vivants, mais avec le sentiment de n’avoir pu faire grand mal à leur objectif au sol… « ‘Perdent rien pour attendre ! »
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