Nezhin : Mission 13, Sauvetage a Kanev.

Une vitrine de nos activités, que ce soit sous forme de debriefings individuels, de clichés ou de vidéos pris en vol.
Avatar de l’utilisateur
AV_Warpig
Messages : 3121
Inscription : 09 juin 2006, 18:33
Localisation : Paris

Nezhin : Mission 13, Sauvetage a Kanev.

Message par AV_Warpig »

Mission 13
9 mai 1942.
Ah, comme ça, le haut commandement veut du pont aérien ? C’est la solution idéale, qu’y-disent ? On parie combien qu’avec toute la mauvaise volonté que l’escadrille va y mettre, les huiles vont changer d’avis dans la semaine ?

Image
Pfouuu ! ‘Sont fatigants, tout de même, à lancer des opérations à l’aube, alors que les honnêtes gens dorment à cette heure-là, normalement. Surtout que le printemps ukrainien ne vaut guère mieux qu’un hiver bavarois, question température. 4 Ju-88, emmenés par Magik, sont alignés avec pour mission de mettre la première couche sur la flotte fluviale de Kanev, qui harcèle nos pauvres camarades coincés sur l’île qui fait face à la ville. Derrière eux, 4 He-111, leadés par Partizan, sont censés passer la serpillière et jouer les UPS sur la poche de Kanev. Mais les 7 Bf 109 d’escorte sont les premiers à s’élancer, sous les ordres de Riri et Bed, dans la rosée matinale. Des fois que les gros culs feraient des mauvaises rencontres dans ce lieu réputé mal famé...

Image
Et s’il est réputé mal famé, le lieu en question, c’est qu’il y a une raison… De fourbes anglo-bolcheviques (comprenez : des cocos montés sur Hurricane) prennent Vicking par derrière, alors que celui-ci était tranquillement en train de discuter avec son leader Bed de l’utilisation du carburant à haut indice d’octane dans la recette d’une petite gnôle dont il a le secret. Même pas arrivé à Kanev que le Vick doit faire demi-tour avant de s’éjecter au-dessus de ses lignes. Certains auraient pu voir dans cette sombre entame un mauvais présage. Et ça aurait tenu de la divination.

Image
Voilà donc le groupe de Ju-88 et son escorte pris à parti. 2Pattes essaie de faire en sorte que Vicking puisse sereinement entamer son retour à la maison en engageant ce Hurricane.

Image
Mais y a des jours, comme ça, que voulez-vous, où tout semble partir en sucette. Le fait est que 2Pattes avait, la veille, abusé de la fameuse gnôle maison de Vicking. Du haut de son indescriptible gueule de bois, il a confondu la brume matinale avec le plafond nuageux. « Ah tu espères te cacher sous les nuages, petit fripon ? » sera la dernière phrase que les camarades de 2Pattes entendront avant de voir son 109 se répandre tristement sur le sol ukrainien.

Image
Pendant que Bed se retrouve seul à gérer les deux bandits, les Junkers en profitent pour commencer leur attaque sur les navires à quai. Premier essai manqué pour Magik qui, s’il ne touche pas les embarcations, n’en dévaste pas moins la digue juste derrière.

Image
« Bon, ben au moins, s’ils espéraient ravitailler les navires grâce aux grues, c’est fichu pour eux… Va falloir qu’ils sortent l’huile de coude ! » Second essai pour le leader des 88, qui opère dès lors à la SC 50. Et là, forcément, même si ça cogne à deux mètres, c’est hélas encore trop loin…

Image
Pendant ce temps, Riri a détaché Easy de son groupe pour l’envoyer prêter main forte à Bed qui, même s’il est un grand garçon, à toutes les raisons du monde de se sentir un peu seul. D’autant que le mélange chasse ennemie / dca commence à faire son petit effet sur le groupe de 88, comme en témoigne l’état de celui de Yankee, à droite.

Image
Gnou en action… Euh… C’est pas franchement l’image que je me faisais d’un « tapis de bombes », mais pourquoi pas !

Image
Bolger largue lui ses bombinettes et fait taire une dca légère qui, non contente de faire plein de petits trous d’aération dans la fine fleur de la Luftwaffe, se fait passer, avec ses traçantes vertes, pour un chasseur ennemi et sème délibérément la confusion dans les rangs allemands. Vilaine.

Image
Et c’est au tour de Bed de faire connaissance avec le célèbre, le terrible, le sournois… U2 !!!! Tout juste le temps de sectionner une aile à la « Brique volante » soviétique, et Bed réalise que les quelque 200 km/h de vitesse supplémentaire qu’il compte vont l’empêcher d’éviter l’épave. Eh oui… Il n’y a rien de plus dangereux qu’un vieil U2 solitaire blessé. Tiens-le toi pour dit… Oui, toi qui rigole en voyant ce cliché, dis-toi que cela pourra t’arriver à toi aussi, et à tout moment !

Image
Et alors que cela commence à fleurer bon l’hécatombe au-dessus de Kanev, Partizan et les He-111 sont toujours en attente, un peu plus au sud. « C’est pas pour vous stresser, les gars, mais je crois que notre coup de serpillière va devoir être reclassé en grand nettoyage de printemps… »

Image
Bon, rendons à César ce qui appartient à Néron : les Ju-88 n’ont certes pas fait grand mal aux navires, mais ils ont tout de même fait bobo aux dca locales. Sur cette passe, Gnou en éteint deux particulièrement véhémentes sur le rivage.

Image
Mais voilà, Kanev semble être tout à coup devenu l’endroit branché d’Ukraine, où tous les chasseurs de la région semblent se donner rendez-vous. De nouveaux appareils ennemis font leur apparition alors que seul Easy est désormais sur place pour assurer la protection des bombardiers. Du coup, c’est le mitrailleur avant de Yankee qui doit tenter de dégager Gnou des assiduités d’un admirateur un peu collant.

Image
Magik insiste sur cette vedette fluviale… Et bien lui en prend : cette fois, c’est au but ! Dommage qu’un paire de bombes de 50 ne soit pas suffisante pour l’empêcher de cracher ses salves de roquettes sur l’île où les He-111 doivent se poser…

Image
Là encore, il nous faut ravaler nos chapeaux (une pointe de moutarde, une pincée de sel et quelques feuilles de coriandre, et vous verrez, c’est pas si mauvais) et rendre hommage à cette catégorie de fumistes que nous avons longtemps traînée dans la boue (au sens propre, mais ça part d’une bonne intention : c’est bon pour le teint). Je veux bien sûr parler de nos mitrailleurs. Celui de Gnou met en effet hors de combat un Hurricane qui lui reniflait les talons depuis trop longtemps.

Image
Et s’il n’y avait eu qu’un, on aurait très bien pu, dans la mauvaise foi qui nous caractérise, évoquer un coup de chance. Mais celui de Magik apprend dans la foulée à un autre pilote de Hurricane ce qui peut lui en coûter de s’approcher de trop près. Finalement, c’est pas mal d’embarquer des mitrailleurs sobres, faudra réessayer !

Image
Easy se farcit à son tour l’un de ces affreux Popov. Mais il y en a partout. Au point que Magik, qu’on voit à l’arrière-plan, devra céder face aux arguments très convaincants de trois bandits. N’empêche, malgré les flammes qui commencent à lui griller les poils du nez, il parvient à garder la tête froide et met le cap sur l’île au-dessus de laquelle il s’éjecte. Arrivé au sol, c’est sereinement qu’il plie son parachute et tend le bras, le pouce vers le haut, en attendant un éventuel routier sympa.

Image
Décidement, Easy tient la forme. Je ne sais plus si c’est lui ou un des autres survivants de ce triste épisode qui déclarait, sur le retour, que c’était une « tentative pour empêcher les Hurricane de se reproduire ». Bonne initiative, car on a pu constater sur place que l’espèce était touchée par une indéniable surpopulation.

Image
La deuxième vague s’apprête à rentrer dans la danse. Riri et ses potes chasseurs, ôtent la sécurité de leurs armes. « ‘Paraît que ça chauffe, dans le coin ! »

Image
A 2000 mètres, Warpig s’aligne pour sa première passe bombe. « Putain, c’est minuscule, leur bordel ! Fallait nous prévenir qu’on devait bombarder des Optimist soviétiques, on serait descendu un peu plus bas ! »

Image
Et le cochon tente son largage malgré tout. Avec une précision telle que les veuvages dans les familles de dockers ont explosé dans les secondes qui ont suivi. Ben ouais, à l’instar des balles perdues, les bombes perdues ne le sont jamais vraiment pour tout le monde !

Image
Bigbang, lui, fera preuve de bien plus de précision en larguant ses œufs pile sur le navire soviétique, qui se sent irrésistiblement attiré par une vocation de sous-marin.

Image
Et la curée commence pour les chasseurs. Toute la douceur de Pilax est palpable sur ce cliché.

Image
Ce qui n’empêche pas les Heinkel de se faire attaquer à leur tour par la chasse ennemie. D’ailleurs, le mitrailleur avant de Shane serait quand même bien inspiré de se retourner histoire de prendre des nouvelles de ses camarades…

Image
Et encore un He-111 qui ne pourra effectuer sa livraison sur l’île. Partizan doit hisser le drapeau blanc après avoir fait la rencontre d’un LaGG. Ce dernier au demeurant, fera montre d’assez peu de fair-play en poursuivant le leader des He-111 pendant son repli, le forçant à s’éjecter en territoire ennemi.

Image
La bonne résolution de Riri était d’arrêter les frontales avec les Hurri. Il a eu raison : en les prenant dans les 6 heures, il enfile les victoires comme des nouilles sur un collier (oui, des nouilles, pas des perles : dimanche, c’était la fête des mères).

Image
Pilax est un peu… « Règlement-règlement »… Pour preuve, il envoie une salve en direction d’Easy, qui ne porte pas les couleurs réglementaires de l’escadrille. Qu’il est taquin.

Image
« - Après vous, je vous en prie !
- Mais non, je n’en ferai rien…
- Vous fûtes le premier derrière ce maraud…
- Vous m’obligerez… »
Quels grands seigneurs, ces Riri et Pilax, tout de même…
Ouais, nan, je déconne, en fait c’était tout naturellement :
« - Barre-tooouuuaaaa j’lai vu le premier !!!
- Whaaaa l’autre hè ! T’en a déjà eu trois pour toi tout seul, casse toi ! »
… qu’il fallait lire !
En tout cas, nos deux cinglés de la gâchette de la journée ont descendu six bandits à eux deux, ce matin-là. Et notons qu’ils se les sont équitablement partagés, alors arrêtez de faire vos langues de pute, quoi…

Image
Celui-là voulait s’enfuir, mais Pilax veillait au grain. Derrière, son ailier Peetch, avec ses bandes de munitions toujours intactes, se dit que ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va tirer un coup.
Oui, je sais, Shane l’a déjà faite dans son debrief, mais j’avais déjà écrit cette blague foireuse avant qu’il ne le mette en ligne, alors d’la merde, je vais pas en changer maintenant.

Image
Bon, et c’est histoire d’UPS, c’en est où, alors ? Ben après moult tergiversations (température au sol, taux d’humidité, terrain gras, météo pessimiste avec prévisions d’averses de roquettes toute la matinée), Bigbang et Warpig décident finalement de tenter le coup. Mais sur le nord de l’île, où la 88 ennemie semble un peu les oublier.
Hélas, dans sa joie de retrouver son infirmière Irma, Bigbang dévie de sa trajectoire et tente de garer son Heinkel directement devant l’infirmerie. Infirmerie elle-même placée à quelques mètres seulement du fleuve. Après un gros « Plouf ! » qui aspergera tous les résistants de Kanev, Bigbang sort de l’eau. Imperturbable jusqu’au bout, il râle bruyamment et menace de s’en prendre à ces bons à rien qui ont rédigé le manuel du Heinkel, dans lequel « Il n’est stipulé nulle part que l’appareil n’est pas conçu pour se poser dans deux mètres d’eau ».

Image
Warpig est finalement le seul à poser son appareil à peu près intact sur l’île. En bout de roulage, il embarque Magik, qui commençait à avoir une crampe au pouce. Puis il débarque vivres et munitions avant de faire monter Bed à bord. Il indique à Bigbang où se trouve la réserve de schnaps de la base et ce dernier, une caisse de tord boyau sous chaque bras et Irma sur le dos, monte à son tour. Enfin, quelques blessés, en priorité ceux qui ne sont pas contagieux, sont soigneusement pliés et rangés dans un petit coin. Pleins volets, chargé ras-la-gueule, le He-111 redécolle.

Image
Si c’est pas du luxe, ça : quatre chasseurs pour escorter Warpig, seul gros cul rescapé de la mission. A la radio, Riri, Easy, Peetch et Pilax entendent de drôles de bruits émanant du Heinkel, mélange de chansons paillardes et de râles agonisants des blessés.

Image
La dernière frayeur fut heureusement de courte durée : les chasseurs ennemis qui s’en sont pris à la base de Belaia finissent d’être taillés en pièce par la flak. Tout le monde peut maintenant se poser…

Image
Pilax ferme la marche. Pas bégueule, il aide ses potes à décharger le Heinkel. Plusieurs vaillants soldats blessés, une infirmière décoiffée, une seule caisse de schnaps et un mélange hétéroclite de mitrailleurs et pilotes de He-111, Ju-88 et Bf 109 ronds comme des queues de pelle sont extirpés avec difficulté de l’appareil.
Dans le cochon, tout est con...

Répondre