3 Mai 1942. Enfin, nos troupes reprennent du poil de la bête ! L’ennemi fuit devant nos puissants Panzer. Mais il y a fort à parier que le Bolchevique, qui n’est pas réputé pour son fair-play, n’hésitera pas à employer tous les moyens pour stopper l’élan allemand, jusqu’à sans doute détruire son propre pont de Fastov pour couvrir le repli de ses blindés… Il n’en est pas question : les Panzer doivent passer !
Et quand on dit qu’ils doivent passer, on met les moyens pour : 18 appareils de la Luftwaffe sont mobilisés pour l’opération. Parmi eux, 10 Ju-88 qui auront pour mission de « faire le ménage » comme on dit dans le jargon technique de l’armée de l’air. Si un bipède ou un véhicule portant une étoile rouge respire ou bouge encore, c’est qu’il faut insister. Waroff prend la tête du groupe « Pâques », chargé de traquer les chars ennemis, tandis que Magik emmène le groupe « Barjots » qui s’emploiera avant tout à faire taire la vilaine artillerie ennemie qui projette d’émailler la peinture de nos Panzer…
Plus au nord, huit Bf-109 leadés par Kasp et 2Pattes décollent de Berdychev. Ils devront faire en sorte que le pont de Fastov reste intact pour permettre aux blindés de la Wehrmacht d’entrer dans la ville.
A Fastov, les Soviétiques sont là, le couteau entre les dents, insidieusement installés qui, dans des blindés, qui sur leur artillerie, qui sur leur affût de dca, guettant l’arrivée des innocents pilotes allemands qui ne leur ont pourtant rien fait. Enfin, pour le moment…
« Msieur, msieur, d’abord c’est pas nous qu’on a commencé ! » Alors qu’Easy survolait la gare de Fastov pour proposer aux Soviétiques des facilités de reddition avec garantie d’être nourri et logé aux frais du contribuable allemand, les servants de dca le prennent en fourbe. On ne dénoncera jamais assez le manque de fair-play de ces gens-là…
Et alors que Kasp s’apprêtait à leur faire la morale pour leur expliquer gentiment que ce genre de chose, ça ne se fait pas, il écope à son tour d’un obus de dca qui met un terme radical à son implication dans cette guerre.
Deux I-153 surgissent alors, avec la flagrante intention de décapsuler nos beaux Panzer tout juste sortis de l’usine. Trêve de politesses, ce coup-ci, Riri et Gnou leur règlent leur compte dans la minute, parce que bon, merde, faut arrêter de déconner, à un moment !
Il est maintenant évident que la gare de Fastov abrite une concentration comme qui dirait massive de blindés, d’artillerie… et de dca ennemie. Maintenant que les Ju-88 sont sur place, l’opération « Monsieur Propre » peut commencer, avec un Partizan bien décidé à éprouver les capacités d’attaque en piqué de sa monture.
Vicking y va à son tour de sa petite offrande et enterre deux artilleries un peu trop vindicatives.
…suivi par Bed, dont la légendaire précision est, on le voit, unanimement et sportivement saluée par les occupants du lieu.
Forcément, ce qui devait arriver arriva : un groupe de Pe-2, escorté par des Yak, profite de la confusion ambiante pour s’approcher discrètement du pont avec leurs grosses bombes… Pilax, de retour après deux semaines de perm’ sans tirer le moindre coup (d’obus, cela va sans dire), est affamé au point de zapper les préliminaires et parvenir plus vite à l’extase. Et d’un !
Et de deux, quelques secondes plus tard… « Rhâââ ! » Ca fait du bien, hein ? Ce qui est moins jouissif, en revanche, c’est ce pruneau de mitrailleur dans le moteur qu’a eu le temps de lui lâcher ce Pe-2 avant de faire un gros bisou au sol ukrainien, et qui l’obligera à partir fissa en RTB.
Après une petite visite touristique, le groupe de Magik rentre dans la danse. L’occasion pour Shane de faire profiter ces servants d’artillerie de notre offre promotionnelle « Bombes-minute » : pour une livraison à domicile, une bombe commandée, c’est une seconde bombe offerte dans les gencives. Ne nous remerciez pas, le client est roi !
Du vrai travail d’équipe dans le groupe de 109 Falcke : Riri convainc ce Pe-2 de l’impérieuse nécessité de larguer se œufs AVANT le pont, avant que Gnou ne lui truffe l’aile droite de plomb…
Sauf que ce con de Pe-2 fut à deux doigts de se croûter précisément sur le pont censé être protégé par les chasseurs… Eh, franchement, ça aurait été ballot, hein ?
2Pattes et Warpig sont eux en plein débat avec l’escorte soviétique. Pour le cochon, c’est une révélation : l’important est de bien tout mettre dans une seule aile. Parce que si l’autre est trouée pareil, ça peut équilibrer l’avion. Alors que là, non, ça part ridiculement en vrille avant de faire un ptit cratère dans le sol… Bon à savoir…
Comme ils sont sympas, les gars de l’Etat-Major. Puisque c’est Pâques, et qu’il y a pénurie d’œufs en cette période, ils ont caché des tanks dans les jardins de Fastov. A nous de les trouver ! Dommage pour Iceman, y en avait deux là, mais quelqu’un est passé juste avant lui.
2Pattes commence lui son indigestion de chasseurs ennemis. Il serait temps : toute cette place libre sur sa dérive, franchement, ça fait mauvais genre…
Et voilà qu’une nouvelle vague de Pe-2 fait son apparition. Ici, Gnou et Warpig tentent d’effectuer des passes aussi sûres que possibles. Mais pas question de voir une journée sans un légendaire « Bisou Teuton », toutefois. C’est Loul qui s’y collera en ravageant rageusement le fuselage d’un de ces bombardiers avec son hélice. Pas de nouvelles de lui depuis, hélas…
Warpig fait flamber ce Pe-2. Et c’est encore un de moins qui pourra menacer le pont… Mine de rien, c’est qu’on va réussir à le protéger, cet objectif !
Pilax est lui depuis quelque temps reparti vers l’ouest, mais la résistance de son moteur a atteint ses limites. Allez, c’est le printemps, l’air n’est pas si frais et ce n’est vraiment qu’accroché à un parachute que l’on peut savourer la beauté du paysage ukrainien.
Peu à peu, le ciel se vide de ses hostiles occupants. 2Pattes se charge de soigner le dernier Yak encore belliqueux…
…qui, à l’instar du Pe-2 tout à l’heure… prend la direction du pont…
…mais avec un poil plus de précision… « Ouuups ! » En apprenant l’endommagement du pont, 2Pattes se fendra d’un « Aaaaahhhh boooooooon ? Noooooon ? » qui lui aurait certainement valu un oscar si la nomination d’acteurs allemands avait été possible à cette époque où -on peut le dire- les relations entre l’Allemagne et les Etats-Unis étaient franchement délétères.
Et le largage de dizaines et de dizaines de bombes de 50 kg se poursuit sur la zone de la gare. Faut dire que les blindés ennemis ne montrent que peu d’enthousiasme à l’idée de partir sans faire d’histoire.
Shane fait lui un passage « de sécurité » sur l’avant-poste russe. On ne sait jamais, des fois qu’il y en aurait encore un qui respire dans les ruines de ces blindés…
On peut le dire : il ne reste plus grand-chose d’encore fonctionnel après le passage des Ju-88. Et ce qui peut rester sera tranquillement nettoyé par les forces allemandes désormais sur place…
…car malgré l’incident malheureux du kamikaze soviétique sur le pont, les Panzer sont parvenus à franchir le fleuve.
S’ensuit un RTB « presque » tranquille pour les pilotes de Junkers. Certes, Waroff a bien un peu de compagnie sur le retour. Un peu de ruban adhésif autour du manche pour improviser un vol stabilisé et deux claques au mitrailleur plus tard, il s’installe à la tourelle pour lui montrer comment il faut tirer. Le pilote de ce La-GG n’en demandera pas plus, il sait désormais qu’il ne faut pas prendre le risque de mettre Waroff en retard pour l’apéro.
Magik, lui, devait être pressé de rejoindre Waroff au mess…
Quant à Bolger, il doit déjà être en train de se demander quelle explication foireuse il va bien pouvoir fournir ses mécanos pour justifier un si doux atterrissage.
Riri et Gnou, se font eux prendre à parti alors qu’ils approchent de Berdychev. Là encore, ce n’est pas une bonne idée qui a pu germer dans le cerveau imbibé de Vodka de ces deux Soviétiques. Faut pas les faire chier quand ils s’apprêtent à fêter le succès d’une mission, les deux : chacun mettra une bastos dans la tête de son poursuivant avant de partir se poser, philosophant sur la perte des valeurs chez les jeunes de notre époque.
Enfin, histoire de changer, 2Pattes et Warpig se posent à Vinnica pour voir si la gnôle ingurgitée au mess par les « Gros Culs » vaut le détour.