Nezhin : Mission 9, Les renforts ne passeront pas.

Une vitrine de nos activités, que ce soit sous forme de debriefings individuels, de clichés ou de vidéos pris en vol.
Avatar de l’utilisateur
AV_Warpig
Messages : 3121
Inscription : 09 juin 2006, 18:33
Localisation : Paris

Nezhin : Mission 9, Les renforts ne passeront pas.

Message par AV_Warpig »

Mission 9
19 avril 1942. Comme si les choses n’étaient pas encore assez mal embarquées, les Soviétiques s’apprêtent à recevoir des renforts et pourraient, ainsi, repousser encore un peu plus le front vers l’ouest. S’ils y parviennent, les ptits gars de la poche de Nezhin feraient mieux d’apprendre le russe et s’entraîner à faire semblant d’aimer la vodka (qui, rappelons-le, n’est ni plus ni moins qu’une liqueur de patates destinée à abrutir les masses, et ce, près de 60 ans avant l’invention de la Star Academy).
Ces renforts (ne perdons pas le fil, merci) doivent arriver par train. Les Junkers 88 sont sur le pied de guerre : pendant qu’un premier groupe sera à la chasse au tchou-tchou, un second groupe se chargera de détruire le pont ferroviaire de Kiev, ainsi que sa gare.

Image
Chargé de ses quatre bombes de 500, Bigbang s’élance le premier de Vinnica dans la douce lueur du crépuscule. Il emmène avec lui quatre autres Ju-88 vers la capitale ukrainienne. Non sans passer par Berdychev prendre son escorte de 109, tout de même, on n’est jamais trop prudent.

Image
Magik prend lui la tête du groupe de chasse aux trains à l’ouest de Kiev. Rejoint par les chasseurs d’escorte de 2Pattes, le dispositif ne tarde pas à croiser la route de multiples contacts. Tout est en place pour le récit de cette nouvelle tragédie (pour les Russes, pour une fois, y a pas de raison) en deux actes. Débouchez une bière, ouvrez un paquet de chips, car il y en a, des photos à montrer et des anecdotes à conter !

Acte I : le cauchemar des cheminots

Image
Et voici le groupe d’avions ennemis rencontré par le dispositif de Magik. Une douzaine de DB-3 qui franchit impunément la ligne de front et vole tranquillement au-dessus de notre territoire.

Image
Constatant qu’il ne s’agit pas de chasseurs ennemis et qu’ils ne représentent par conséquent pas de danger pour les bombardiers (et se rappelant aussi, peut-être, que ces engins ont à leur bord de féroces et talentueux mitrailleurs), le groupe de 2Pattes fait demi-tour et retourne escorter les Ju-88. Tous ignorent que ces DB-3 s’apprêtent à bombarder leur base et réduire en cendres le mess et les jolis avions en cartons posés sur les parkings. Ce crime ne restera pas impuni !

Image
Le premier train est repéré. Histoire de l’empêcher d’aller trop loin, Gnou dépose délicatement ses deux bombes de 250 sur le pont ferroviaire situé sur le trajet de cette première cible.

Image
Dommage pour ceux qui pensaient que les trains ne seraient que de pauvres victimes expiatoires. Celui-là est plein de dca et fait rien qu’à embêter Magik qui s’aligne pour sa première passe. Quelques minutes plus tard, plusieurs cheminots russes seront au chômage technique. Pour les plus chanceux…

Image
Les trains se succèdent… Et les petits tas de cendre s’accumulent sur les voies ferrées. Sous les yeux de Vicking, Magik place ses bombinettes de 50 kg avec précision sur ce troisième convoi.

Image
C’est à ce moment que l’escorte aperçoit deux contacts. Deux LA-GG3 qui, en fait, sortent d’un affrontement avec les 109 de l’autre groupe (dont les passionnantes aventures sont contées plus loin, débouchez une autre bière si besoin). Loul et Waroff plongent sur eux. Ca devrait être du gâteau !

Image
Seulement si c’est du gâteau, il est vachement trop cuit et y a matière à se casser une dent… La preuve : Waroff sous-estime la conséquence probable d’un tir à courte distance avec un fort avantage de vitesse. Cette conséquence est connue sous le nom de « Bisou teuton ».

Image
Les Junkers, eux, poursuivent leur distribution de friandises à l’attention des cheminots soviétiques. L’opération va de succès en succès et, à l’exception de Waroff qui vient de s’éparpiller dans le ciel ukrainien –et Shane, qui se serait apparemment endormi aux commandes de son appareil après le décollage, aucune perte n’est à déplorer.

Image
Pour dire à quel point tout ce petit monde est décontracté, 2Pattes ne résiste pas à la tentation de se dérouiller l’index sur cette locomotive qui, de toute manière, aurait rencontré toutes les difficultés du monde à tracter les tonnes de ruines situées derrière elle.

Image
Mais tout cela, c’était avant l’apparition du « train de la mort ». Vicking fait la désagréable expérience d’un débouchage de sinus par obus de flak et va rapidement rejoindre la carcasse de Horton, qui se consume dix mètres derrière le train.

Image
Allez, il est maintenant temps de rentrer… Sauf que quelques pilotes russes en maraude ne l’entendent pas de cette oreille. « Magik à Loul : je crois que tu un nouvel ami ! »

Image
Peetch prend en chasse un des intrus… qui se révèle plutôt joueur. Pas cool, ce genre de manœuvre, quand on n’a pas eu le temps de bien digérer le cassoulet du quatre-heures.

Image
Loul doit lui déclarer forfait et se poser sur une route en plein territoire ennemi, moteur en carafe. Il nous a envoyé une carte postale de Sibérie : il va bien, mais apparemment, la bouffe est dégueulasse.

Image
« -Peetch à 2Pattes : 100 marks que t’arrives pas à lui faire sauter la roulette de queue sans couper le fuselage…
-Tenu ! »
Peetch ne fera plus de pari stupide avec 2Pattes, il se l’est juré.

Image
Son pari gagné, 2Pattes peut arrêter de finasser et repartir sereinement vers sa base, où ses 100 marks l’attendent.

Image
Les Ju-88 se dirigent vers Vinnica mais les deux 109, eux, devront patienter. En effet, l’arme secrète de l’armée soviétique est de sortie : le terrible, le foudroyant, le terrifiant U-2, qui, conscient de la peur qu’il inspire à toute la Luftwaffe, prend sans vergogne tout un tas de photos de reconnaissance. 2Pattes, prudent, lâche une belle rafale dans les 6 heures bas de l’ignoble appareil. « Putain, fichu coucou en toile ! » maugréé-t-il en voyant l’avion poursuivre sa route.

Image
Peetch, tout aussi prudent, imite son leader et vise à son tour le ventre de l’U-2…

Image
… mais apprécie mal l’angle d’attaque… Et c’est un nouveau « Bisou teuton » que peuvent contempler tous les membres du personnel de la base de Berdychev. 2Pattes est soulagé de voir le parachute de Peetch s’ouvrir… Sans quoi, ce sont 100 marks qui partaient en fumé…

Image
Gnou, lui, ne peut arriver à Vinnica faute de carburant. Ses hélices se mettent en croix alors qu’il approche la piste de Berdychev. C’est finalement à l’entrée du village que son Junkers finit sa course, tout en silence.

Image
2Pattes se pose le dernier… « Hmmm, Yabon, les 100 marks !!! » Il déchante bien vite en prenant conscience qu’avec un atterro pareil, le gain de son pari va partir en tournées générales au mess !

Acte II : Kiev, c'est beau vu d'en haut...

Image
Dans le même temps, le groupe de Bigbang a pris la direction de Kiev. La ville en vue, il s’agit désormais pour les bombardiers de dénicher la gare et le pont ferroviaire depuis leurs 4000 mètres d’altitude.

Image
Mais très vite, il apparaît qu’un comité d’accueil est là. Héroïque, Bolger décide de plaquer ses fesses contre la verrière de son 109 afin d’attirer sur lui l’attention de l’ennemi. Outré par cette grossière entorse aux règles de chevalerie du ciel, les chasseurs russes se ruent quasiment tous sur lui. Warpig se dit à ce moment qu’il faudrait peut-être l’aider.

Image
Warpig fait rapidement connaissance d’un Soviétique presque aussi stupide que lui : « Le premier qui dégage est une fiotte !!!! »

Image
Et voilà, le combat ne fait que commencer, et Warpig regrette déjà de ne pas avoir emmené un caleçon propre de rechange…

Image
Au moins, l’avantage de cette escarmouche, c’est que les Ju-88 sont peinards et qu’ils peuvent prendre leur temps pour effectuer ce qui est, pour nombre d’entre eux, leur premier bombardement en pallier. Kasp, le leader de l’escorte, touche mortellement ce Yak…

Image
…et -admirez la belle synchro- Warpig fait de même avec le sien quelques centaines de mètres plus loin…

Image
Sous les yeux du cochon, les deux Russes effectuent ainsi un splendide croûté en formation. Du travail d’orfèvre !

Image
Et pendant ce temps, les Junkers ont enfin réussi à repérer leurs objectifs. Le premier, sous leur nez, est le pont ferroviaire à l’est de Kiev. Bigbang, à la baguette, conseille les novices sur les angles de visée à adopter.

Image
Et hop ! Bombes larguées !

Image
Le tout avec une réussite qui frôle l’insolence : sur quatre largages, trois terminent leur course pile sur le pont et un à une dizaine de mètres. Il se passera du temps avant qu’un train n’emprunte à nouveau ce passage !

Image
Second objectif : la gare. Pendant que Bigbang, 1000 mètres plus bas, nargue la dca pour faciliter le repérage par ses équipiers qui ont l’œil collé au viseur. Ils distinguent le nœud ferroviaire et larguent leur excédent de bagages au moment propice.

Image
Avec tout autant de réussite que sur le pont. Bon, si vraiment on veut pinailler, on peut noter la présence de ce train qui a l’outrecuidance d’être encore aux deux tiers intact, mais bon, c’est vraiment histoire de chercher la ptite bête, hein !

Image
Il ne reste plus qu’à éliminer les deux chasseurs restants pour pouvoir repartir à la maison. Warpig reste avec les Ju-88. Il tente bien de voler en formation avec eux, comme ça, pour rigoler, mais rien à faire, ça vole vraiment trop lentement, ces machins…

Image
…tandis que Bed et Kasp s’emploient à passer la serpillière.

Image
Le leader des chasseurs va pouvoir ajouter une nouvelle barrette sur sa dérive.
Image
Les Junkers arrivent enfin à Vinnica, avec le sentiment du devoir accompli. Ca va s’arroser, ça !!

Image
Warpig, lui, se retrouve par la force des choses le premier en vue de Berdychev. C’est au moment où il commence son approche qu’il a tout d’un coup le sentiment que tout ne se passe pas comme prévu… De toute évidence, un pilote russe n’a pas apprécié qu’on lui bousille sa jolie gare et a suivi les Ju-88, puis le 109 du cochon, jusqu’à la base de Berdychev.

Image
Et décidément, on pourra proclamer ce 19 avril comme « la journée internationale de la frontale ». Heureusement pour Warpig, un lucky strike sorti d’on ne sait où lui permettra de mettre l’hélice du Yak en croix. On le retrouvera en campagne non loin de la base.

Image
Sur ces entrefaites, le reste des chasseurs peut se poser. Plus habitué aux bimoteurs patauds qu’aux nerveux monomoteurs, Bed s’offre un atterrissage mouvementé, mais sans conséquence ni pour lui ni sa machine.
Dans le cochon, tout est con...

Répondre