Nezhin : Mission 6, Le ravitaillement par pont aérien.

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AV_Warpig
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Nezhin : Mission 6, Le ravitaillement par pont aérien.

Message par AV_Warpig »

Mission 6
21 février 1942. La poche de Nezhin est de plus en plus isolée et comme la tentative de percée de front fut un échec, la situation de nos troupes là-bas ne risque pas de s’améliorer. Nos soldats manquent de vivres. Au point que le gros Günther ne cesse de s’alarmer des regards concupiscents que lui jettent ses camarades. Et depuis la très fameuse évacuation des infirmières vers Vinnica, l’Etat-Major nourrit les plus vives inquiétudes pour l’intégrité de Thelma, la chèvre mascotte de la base. Cela ne peut pas durer ! Des He-111 remplis de munitions, de nourriture et de chèvres de rechange vont aujourd’hui faire la liaison vers Nezhin…

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Et c’est Partizan qui endosse la lourde responsabilité du groupe de transports. Tellement concentré sur la longue navigation qui l’attend, « Zozio leader » en oublie que sa monture est dotée de deux moteurs. Aussi, c’est après avoir effectué un gracieux tour sur lui-même qu’il s’élance dans le ciel dégagé d’Ukraine.

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Horton ferme la marche des He-111. A ce point pressé de regrouper sur ses collègues, il se paye une assiette de montée qui provoquera quelques bons litrons de sueurs froides à tout le personnel au sol.

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Sur leur base de Berdychev, les chasseurs attendent l’arrivée des transports pour décoller. Parmi eux, un Magik qui troque pour l’occasion son bimoteur habituel contre un 109. Une expérience qui a nécessité une époustouflante préparation : outre d’intenses cours de pilotage lui permettant de maîtriser un tant soit peu un VRAI avion, il a fallu, pour qu’il puisse s’insérer dans le cockpit, lui imposer une sévère cure d’amaigrissement suite au régime choucroute-bière-nutella que lui et ses potes bombardiers s’autorisent régulièrement lors des navigations tout en pilotant leurs veaux avec les genoux (Nyark, nyark ! Vengeance, Magik ! Ca t’apprendra à dire du mal des chasseurs !)

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Les He-111 sont là… Les 109 s’élancent… Le temps de comprendre qu’il est vain de chercher de la main la manette de gaz du moteur gauche, Magik consent à mettre du pied à droite pour se pas s’encastrer dans la tour. « Pfff ! C’est à moitié fatigant à piloter, leur machin ! »

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La paire 2Pattes – Warpig est chargée par leur leader Riri de s’occuper de la protection rapprochée des Heinkel à l’aller. Les chasseurs grimpent doucement et rejoignent petit à petit les transports à 3000 mètres. A l’allure d’une tortue cacochyme, évidemment, pour ne pas cramer bêtement un carburant qui risque de s’avérer précieux pour cette mission…

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- « On survole Kiev ?
- T’as une femme, des enfants ?
- Euh… Non…
- Moi oui, donc on ne survole pas Kiev ! »
Le suicide collectif n’étant en effet pas au programme de la mission, le convoi contourne gentiment la capitale ukrainienne par le sud.

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… Pour arriver à la ville si reconnaissable de Trepol. Le ciel est clair et tout le monde à bord croise les doigts (y compris ceux des pieds, et croyez-le bien, dans la bottine de service, ‘faut le faire) pour que cela continue le plus longtemps possible. Devant Gnou, on aperçoit distinctement le groupe des He-111, dans leur très célèbre formation en… euh…en Y. Ou plutôt M. Ou K ?
Oui, c’est ça, leur célèbre formation en K.
Etagée.

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Et pendant ce temps-là, qu’est-que-c’est-y qui fait pas des ronds dans l’air au sud de Kiev ? La fine fleur de la chasse soviétique sur leurs pur-sangs britanniques, le bien-nommé Hurricane. Après avoir eu connaissance de ce qui traînait dans les parages au même moment, certains chasseurs ont finalement ouvertement regretté n’avoir fait aucune rencontre. C’est vrai quoi… Des Hurricane… Mmmmm !!!

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Après le contournement de l’aérodrome de Borispol, et une coute nav’ sans histoire, les He-111 arrivent enfin à Nezhin. Une haie d’honneur est faite aux appareils lors de leur atterrissage. Juste à temps pour le gros Günther qui, les mains désormais déliées, peut maintenant ôter la pomme et le persil qu’on lui avait glissés dans la bouche et les oreilles.

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Le Heinkel de Horton devra, hélas, rester à Nezhin : un atterrissage un peu dur vient de lui faire plier son hélice droite. Maintenant déchargé de son équipage de chèvres (assez réticentes à descendre de l’avion, comme quoi, c’est pas si idiot, ces bêtes-là), Bigbang accueille à son bord l’équipe de Horton.

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Sous les yeux de Partizan, qui vient d’effectuer sa livraison et de se placer à la sortie du taxiway, prêt à repartir, Vicking pose à son tour son Heinkel. Mais tout à coup la haie d’honneur disparaît les pilotes de 111 perdent immédiatement leur fan-club. Il faut dire que les sirènes de la base viennent de retentir…

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Mis sous pression par la menace imminente d’une présence hostile, Bolger cafouille son approche. Ou bien, qui sait, a-t-il voulu pratiquer la politique de l’autruche pour ne pas être vu par l’ennemi ? Si c’est le cas, il aurait mieux valu planter la tête dans le sol à une vitesse plus basse… L’explosion qui suivra ne laissera guère de doute sur les chances de survie du pilote et de son équipage.

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Rapidement, les 109 se dirigent vers les quatre contacts repérés au sud de Nezhin. Quatre Pe-2 foncent vers la base et a priori, ce n’est pas pour participer au banquet avec les autochtones…

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Les chasseurs s’offrent une frontale avec les nouveaux venus. L’occasion pour Warpig de constater l’extraordinaire capacité que possèdent ces modèles à digérer du 20mm, même placé dans les gencives.

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Le bisou ! Le bisou ! Après la frontale, Gnou invente lui le concept du chasseur à usage unique. L’efficacité est indiscutable, mais il n’est pas certain que l’Etat-Major approuve la tactique, ni que les volontaires soient légion pour s’y adonner. Sur ce coup-là, la bonne nouvelle, c’est que ce Pe-2 n’a pas eu le temps de larguer ses bombes. La mauvaise, c’est que les débris du Gnou ont blessé trois rampants et tué deux chèvres.

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Une petite livraison soviétique termine sa course sur le parking à une centaine de mètres de Lampatex et Partizan, toujours en attente, qui ont, au figuré comme au propre, senti le vent du boulet…

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« Tiens ? J’ai dû toucher un point sensible » se dit Riri en éparpillant le quatrième et dernier Pe-2…

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Ouf ? Ben non, pas ouf ! Une seconde vague apparaît presque aussitôt… Autant dire qu’au sol, une orange placée entre les fesses des pilotes de Heinkel permettrait d’obtenir assez de jus pour toute l’escadrille.

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2Pattes, comme à son habitude, tente la méthode « crise cardiaque » pour éliminer ses ennemis quand l’armement conventionnel ne suffit pas.

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N’écoutant que leur courage, les chasseurs font fi du danger que représentent les mitrailleurs et se jettent dans les six heures des Pe-2 pour les intercepter avant qu’ils ne larguent leurs bombes. (Z’avez vu, les pilotes de veaux, comme on prend soin de vous, hein ?)

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Malheureusement, plusieurs vilains passent à travers les mailles du filet arrivent à la verticale de l’aérodrome. Bigbang remonte la piste à ce moment quand des explosions retentissent à sa droite. Dans son cockpit, il distingue deux petits points noirs qui filent à toute allure dans sa direction. « Pourvu que ce soit des débris, pourvu que ce soit des débris, pourvu que… »

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Et ce ne sont pas des débris, mais bien deux bombes communistes scélérates (heu, pardon, la propagande m’informe que je viens de commettre un pléonasme) qui explosent non loin de son 111… Le souffle lui fauche son train gauche et c’est finalement l’équipage de Bigbang et celui de Horton qui courent après l’avion de Vicking. « Attend nous ! Attend nooouuuuus !! »

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Pendant ce temps, Riri est en action. 2Pattes, sors de ce corps !!!

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Warpig, peu réjoui à l’idée de faire le voyage retour au milieu des courants d’air, met lui un point d’honneur à montrer au mitrailleur de ce Pe-2 qu’il en a de plus grosses que lui… Euh, des cartouches, bien sûr, hein !

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Alors qu’à l’arrière-plan, on distingue 2Pattes qui atomise un bimoteur bolchevique, Magik a à cœur de prouver qu’on a beau être un pilote de bombardier, on n’en sait pas moins viser…

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Et preuve est faite avec la puzzlification (les néologismes, c’est si je veux, d’abord) de son ennemi. Qui sait, une vocation est peut-être née ce jour-là, devant le spectacle émouvant et poétique de la dispersion aux quatre vents de l’appareil soviétique. (Allez, Magik, on ne t’en veut pas pour tes remarques acerbes, vient rejoindre le côté obscur de la Luftwaffe…)

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2Pattes se charge du dernier malotru qui tentait de s’éclipser. « Le snipe, c’est pour les taffioles ! » argumente-t-il après avoir pulvérisé son second Pe-2 à moins de 50 mètres de distance.

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La menace est maintenant écartée… Partizan, Lampatex et Vicking (qui a finalement embarqué Bigbang et Horton qui ont promis de lui prendre ses tours de corvées) laissent derrière eux les occupants de Nezhin satisfaits, nantis du minimum vital et, qui plus est, d’un stock non négligeable de pièces de rechanges pour leurs 111. Alors, elle est pas belle la vie ? Bon, cela dit, les gars, c’est pas qu’on s’emmerde avec vous, mais on doit repartir à nos chopes de bières et nos infirmières. Bon courage !

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Et c’est à nouveau en contournant largement la base de Borispol (apparemment désaffectée, mais on ne sait jamais…) et Kiev que le convoi retourne paisiblement vers ses lignes. Non sans ouvrir grand les yeux. D’autant que pour une fois, le temps le permet.

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« Alors c’est deux putes qui rentrent dans un ascenseur et là, y en a une qui dit à l’autre… » Cette fois, la paire 2Pattes – Warpig assure la couverture haute. Avec la vigilance et l’acuité qui font leur réputation.

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Et non loin de Borispol… Encore des Hurricane soviétiques qui surveillent les cieux de leur mère-patrie, prêts à intercepter tout bandit dans le secteur… Et qui ne verront rien. Et c’est bien dommage. Car c’est bien connu, le teuton aime qu’on le titille.
Hum… Pardon…

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Vinnica… Les trois He-111 peuvent se satisfaire d’avoir accompli leur mission, bien qu’elle s’avéra chère en pilotes et en appareils…

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Vicking, lui, s’offre une finale… euh, disons… scandinave !

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Tout ça pour griller la priorité à Tex sur le taxiway et arriver plus vite au mess. Faut dire qu’il y en a, du monde, à l’arrière de son appareil, pour lui payer des tournées !

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Les 111 arrivés à bon port, les 109 peuvent retourner à Berdychev. Magik, qui veut prouver qu’il maîtrise désormais parfaitement la bête, effectue quelques superbes battements d’ailes en courte finale, défriche des mauvaises herbes du bout de son aile droite avant de poser et d’effectuer un impressionnant freinage sur une roue. « Mais rhôôôô, puisque je vous dis que c’était exprès ! »
(Fin de la vengeance ! Hi ! Hi !)
Dans le cochon, tout est con...

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