Compte-rendu de 2Pattes sur la campagne de Midway

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Les Autruches
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Compte-rendu de 2Pattes sur la campagne de Midway

Message par Les Autruches »

25 décembre 1941 : Convoyage de F2A depuis notre porte-avion jusqu'à la base de Midway. Notre dispositif est formé de 3 flights de 4. Bed lead le premier, moi le second, Iceman le troisième. Des problèmes techniques retarde le troisième flight, seul Waroff parvient à décoller; il se joint à mon flight. Une navigation d'une vingtaine de minutes sans histoire. On procède à l'atterissage dans l'ordre sur la piste 24 (la plus longue): le flight de Bed en premier tandis que je décrit une large orbite autour de la base. Une collision dramatique sur la piste dans le premier flight: deux morts et deux apareils perdus. Trois autruches sans gravité. On est pas brillant au commandes de nos F2A ...

4 juin 1942 4h15 : Nous sommes en alerte. Les renseignements pense que les jap frapperont Midway aujourd'hui. Voilà déjà plusieurs jours que nos forces et les japonais jouent une partie de cache cache mortelle autour de notre atoll. Si les japs ne savent pas où sont nos porte-avions, ils n'ont aucun doute sur la position de Midway; nous seront donc très vite en première ligne. Bed lead nos F2A dans une longue patrouille couvrant le secteur nord ouest de l'atoll. Navigation au chrono avec ajustement des temps de parcours en vol (nous étions plus lent que prévu). RAS. Atterissage en bon ordre (juste une hélice à changer).

4 juin 1942 5h40 : Nous devons stopper l'attaque des Japs sur Midway. Je lead le groupe de Buffalo, Iceman prend la tête des quatre Wildcat. Montée jusqu'à 4500m, les Buffalo sont devant. Ralf repère 3 groupe de contacts dans nos 10, haut. Je lance les Buffalo en interception. Il volent en V-formation et ne semble pas se décider à nous faire face; j'annonce a Iceman qu'il s'agit certainement de bombardier sans escorte. L'instant d'après, les "bombardiers" breakent et nous font face en formation d'attaque; c'est donc des chasseurs. J'annonce à Iceman qu'on a trouvé 12 zéros et qu'on les engage. Lors de la passe frontale, j'égratine deux zéros. J'essaye de communiquer avec mon groupe mais la radio est muette. Je perds quelques seconde à regler mon problème (changement de canal inpiné). Entre temps nos Buffalo sont dispersés en tout sens, j'ai perdu mon ailier. Iceman demande si on a besoin d'aide. Je lui répond que c'est le bordel et vois des tracantes passer au dessus de mon aile gauche. Je fais une barrique à droite et gigote un peu en appelant à l'aide. 10 secondes plus tard le zéro coupe mon fuselage en deux. En tombant j'annonce ma situation à la radio puis m'ejecte sans souci. Bilan de la mission: 12 avions perdus, 4 japs descendu, brillant non ?

4 juin 1942 7h30 : Reconnaissance armée avec des Dauntless sans escorte. Je lead le groupe Bravo, Nono, le groupe Alpha. Après 20 min de nav sans histoire on aperçoit deux PA japonais chacun flanqué de deux croiseurs d'escorte. Pas de signe de la chasse enemi. Nous descendons de tenter une attaque: Nono sur le premier et moi sur le second. J'ai hésité à placer mon groupe en attente pour deuxième vague sur le PA de Nono; j'ai finalement pas fait ça, grosse erreur tactique. Tandis que nous approchons du deuxième PA en subissant la flak, Nono annonce l'echec de son attaque, le PA a néanmoins été légèrement endommagé. Je decide d'essayer d'en finir avec celui-ci et deroute donc notre attaque sur le premier PA. Dans le virage, la flak touche mon ailier. On passe à l'attaque dans un méchant feu croisé (autre erreur tactique car attaque du coté des croiseurs) et je prends un plomb dans le moteur qui s'arrête. Pas le temp de sauter, j'amérris avec une bombe de 1600 livres sous le fuselage, inutile de s'etendre sur le résultat Sad. Sur 16 Dauntless, 5 reviennent à la base, dont 4 qui n'ont pas rencontré l'enemi, encore la grande classe.

4 juin 1942 8h36 : Escorte en Wilcat d'un raid sur les porte-avions japonais. Bed lead le groupe Alpha (4 Wildcat du Yorktown) et Nono le groupe Bravo (8 Wildcat de l'Enterprise). Je suis le n°3 du groupe Alpha. En 20 min de nav, nous peinons pour rattraper les Devastator et nous sommes encore 2 km derrière eux lorsque la flotte japonaise est en vue. Simultanément, 8 Zeke arrivent dans les 12h hauts des bombardiers. Nous partons plein pots à leur rencontre. Le n°2 de Bed étant distancé, je prends sa place, 500m derrière mon leader. Les japs nous croisent avec un avantage d'au moins 1000 pieds. Bed part en ressource droite pour essayer de les rattraper. Nous sommes à la peine lorsque deux japs viennent se glisser entre Bed et moi. Je hurle "break" tandis que le premier jap se met à tirer. Bed m'ordonne d'engager le deuxième jap, lui se chargeant du premier. Je lâche donc Bed pour me placer dans les 6h du zero. Je l'encadre de deux courtes rafales qui l'égratignent et le japonais part en légère resource sur la droite: une cible parfaite à 250m. Je tire de mes quatre canons et voit le japonais flamber: un de moins ! Je n'ai pas quitté mon leader depuis plus de 30 secondes mais j'ai totalement perdu le contact. Je bats des ailes pour essayer de le localiser et j'aperçois un zero qui se glisse derrière moi. Je commence quelques maneuvres évasives en avertissant Bed de ma situation. Le zero me lâche et plonge sur une proie plus facile: un devastator. Je pique plein gaz à sa suite. Il a cependant le temps de toucher sévèrement le bombardier qu'il poursuit en descente. Je ne le lâche pas, bien décidé à lui faire payer. Le bombardier s'écrase dans la mer, aucun parachute. Ce salop de jap redresse au ras des flots, je suis 400m derrière lui. Il part en ressource et je tire une longue rafale qui le touche, lui arrache l'aileron gauche et le marque noir. Je l'overshoot alors et pars en virage droite pour garder un visuel sur lui: il s'écrase dans la flotte. A la radio je demande un point sur la situation du groupe Alpha: je suis le seul survivant. Il n'y a même plus de bombardiers à protéger, je pars en RTB et croise un zero isolé. Ce n'est pas raisonnable mais l'occasion est trop belle: je l'engage. Ils appelle se potes à l'aide et trois contacts apparaissent bientôt dans mon rétro: ca va pas tarder à chauffer. Je colle ma proie et la touche à mort, mon troisième. Maintenant, s'agit de ramener mon avion. Trois zéros derrière moi, je pars au 45 au ras des flots. Est-ce que mon Wildcat va pouvoir les distancer ? Les yeux rivés sur mes poursuivants j'ai bientôt ma réponse sous la forme d'une rafale de traçantes. Je commence alors une série de ciseaux désserrés, gigotant de mon mieux avec mon palonnier. Fort heureusement, mes poursuivants tirent très mal et le premier d'entre eux dégage bientôt à court de munitions. Il en reste cependant deux à mes trousses. Je tente un ciseau un peu plus serré et parvient à faire un frontal avec eux. Sans demander mon reste, je pars plein gaz dans la direction opposée. J'ai un peu d'avance et ils vont peut-être se laisser. Il n'est est cependant rien: ces japs sont vraiment des acharnés. Ils me rattrappent bientôt à nouveau et je tente de sortir de mon rôle de victime pour leur faire peur. Je parviens à toucher légèrement l'un d'entre eux avant d'être winchester: le jap décroche. Maintenant c'est du un contre un, mais je n'ai plus de munitions. Le zeros se colle dans mes six et rend bientôt inopérant ma commande de direction, puis mes ailerons. Je n'ai plus le choix, j'indique ma position approximative par radio (20 miles au sud-ouest du Yoktown) et tire le manche avant de m'ejecter. Il n'y a plus qu'à attendre de savoir qui de "Sea & Rescue" ou des requins me trouveront les premiers.

4 juin 1942 8h41 : Cette fois-ci nous partons en mission de bombardement. Deux groupes de Dauntless: Alpha (lead par Bed) et Bravo (lead par Bigbang) à partir du Yorktown. Je suis Alpha-3. Au dessus de la flotte japonaise nous avons rendez-vous avec un groupe de Wilcat qui devront assurer notre couverture. 18 min de nav et on apercoit les japonais dans nos 1h. Bed lead le groupe Alpha sur un porte-avion sur notre droite, Bigbang emmène Bravo sur le porte-avion de gauche. Le panaches noirs de la flak lourde nous encadrent: vachement précise. Ce secoue pas mal, et Bed est touché: reservoir percés. Alpha-2 prend aussi des éclats qui tuent son mitrailleur: pauvre gars. Nous sommes enfin en position aérofreins sortis nous partons en piqué. Dans l'axe du porte-avion, je m'efforce de le garder dans mon viseur, Alpha 1 et 2 sont 500m devant moi. Je les vois larguer leurs bombes qui touchent trop court. Je largue la mienne en espérant avoir plus de chance. Je redresse et voit dans mon rétro une explosion, impossible cependant de savoir si c'est ma bombe ou bien celle de Alpha-4. Au ras des flots le groupe Alpha repart au 45 en esquivant la flak. Incroyable, nous sommes tous passés ! Bed est soudain à court de carburant. Il s'ejecte cependant à temps. Alpha-2 voit alors la flak japonaise prendre les parachute pour cible: les ordures ! voile trouée, les deux membre d'équipage de Alpha-1 tombent à l'eau. Amères, nous partons en RTB. Aucun survivant dans le groupe Bravo. La flak nous fait payer un cher tribut ! 20 min plus tard, le Yorktown est en vue. Nous nous posons sans souci.

4 juin 1942 11h29 : Une nouvelle mission de bombardement, il s'agit d'en finir avec les porte-avions japonais. Deux groupes de 8 Dauntless décollent simultanément du Yorktown et de l'Enterprise. Je lead le groupe du Yorktown. Le dispositif se met en place sans difficulté et après une nav sans histoire nous sommes en formation à 7,000 pieds lorsque nous arrivons en vue de la flotte japonaise. Les navires les plus proches sont dans nos 12h mais la flotte s'étend loin d'est en ouest. Alors que nous nous approchons en cherchant à localiser les porte-avions, un groupe de zeros nous tombe dessus. Je donne l'ordre de resserrer la formation pour prendre les japs dans nos feux croisés. Ils parviennent néanmoins à descendre l'un d'entre nous (Crossbow) qui a le temps de nous anoncer son ejection à la radio; son équipage est sauf. Pas de porte-avion en vue, je décide de les chercher à l'est où Iceman a aperçu un important regroupement de navire. En chemin, je suis engagé par les zéros et doit entreprendre quelques manoeuvres évasives: le groupe s'en retrouve dispersé. Nous passons a proximité d'un croiseur qui nous salue avec une flak abondante. Ce n'est pas notre objectif, j'ordonne donc à ceux qui le peuvent de le contourner par le nord. Enfin, Iceman confirme la présence de porte-avions: au moins deux. Il demande l'autorisation de passer à l'attaque et bien que notre dispositif me semble trop dispersé, je la lui donne; avec la chasse japonaise et le niveau d'essence qui baisse, pas le temps de regrouper. La flak et dense et lorsque j'arrive à proximité d'un porte-avion enemi, j'ai perdu mon ailier de circonstance (Bigbang qui me suivait pourtant jusqu'alors). Je passe à l'attaque et entend distinctement l'explosion de ma bombe sur le pont du porte-avion. Je détale en zig-zagant au 360 encadré par une flak furieuse. A la radio, j'entends Bed (mon n°2) annoncer qu'il va à son tour passer à l'attaque: manqué. Quelques instants plus tard, il est touché et doit s'ejecter. Si les servant de flak ne se défoulent pas sur son parachute, il sera fait prisonnier. Hors de portée des batteries japonaises, je vois un contact dans mes six et demande par radio qui c'est. Aucune réponse: je suis le seul survivant et j'ai un zéro aux fesses. Le jap commence sur moi une série de passe rapide que j'esquive à chaque fois d'une lente barrique en G négatifs. Je compte 6 passes avant d'arriver en vue de la flotte d'escorte du Yorktown. Malgré la DCA, le japonais ne me lâche pas. Je suis légèrement endommagé par le feu de nos propres batteries mais le japonais finit par être descendu. Je me pose sans histoire. Seul rescapé sur 16 Dauntless, décidement, ces porte-avions japonais nous auront coûtés cher...

4 juin 1942 11h42 : L'attaque des japonais sur nos porte-avions est imminente. 12 Wildcat partent une patrouille de couverture haute. Bed lead le flight rouge, je suis son numéro 3. Après une vingtaine de minutes nous aperçevons deux groupes de bombardiers vers 12,000 pieds. Bed nous dirige vers le groupe de gauche tandis que le groupe de Bigband (flight bleu) se dirige sur celui de droite. Dans le groupe de gauche, nous comptons au moins 16 bandits. Bed détache ma paire sur la moitié d'entre eux. Crossbow et moi les croisons en grimpant et partons à leur poursuite. Avec un yoyo, je me rapproche d'eux par en dessous et force un bombardier à lâcher sa bombe. Sans plus m'en occuper, je poursuis sur les bombardiers de tête. Même chose sur un deuxième qui par en piqué en fumant noir: je l'ai pas raté celui là ! Je continue et tombe sur bleu leader qui règle son compte à un bombardier. Je cherche une nouvelle cible et fonce sur un jap isolé qui approche de la vertical de notre porte-avion. Il effectue un demi-tonneau pour se mettre en piqué à 600m de moi. J'hésite à le poursuivre mais y renonce finalement: je le laisse à la DCA, moi je me charge d'empêcher d'autres japs de faire la même chose. Je me dirige vers un groupe de 3 japs mais comprends bientôt qu'il sont en éloignement. A la radio, l'attaque sur le Yorktown semble brisée, je décide des les poursuivre. Gaz ouvert à fond, je gagne lentement sur eux tandis que mon niveau de fuel baisse dangeureusement. Je le rattrape néanmoins et en allume un proprement. J'endommage légerement le deuxième, et le troisième pique pour s'échapper. Je le délaisse et fais demi-tour. Je croise alors deux autres bombardiers que j'engage. Je perce leurs réservoirs mais sans les incendier avant de tomber à court de munitions. Pas grave, qu'il essayent donc de rentrer sans le jus qu'il perdent ! Ma jauge indique 20 gallons et le Yorktown n'est pas visible: il est plus que temps de rentrer. A la radio, notre dispositif est dans le circuit, le Yorktown est indemne. J'arrive dans les derniers. Loul casse sont train à l'appontage mais s'en sort. Court carbu, je n'ai pas d'autre choix que de tenter mon appontage avant que l'épave ne soit dégagée. J'accroche l'un des premiers brins et m'immobilise sur le pont avant l'épave: ouf. Une dizaine de japs descendus plus presque autant qui n'auront sans doute pas assez de carbu pour rentrer, Yortown indemne, et seulement 2 wildcat de perdus (Fantec et Iceman): une grande victoire !

4 juin 1942 14h33 : Une nouvelle mission de bombardement en Dauntless. Notre objectif est le dernier porte-avion japonais intact. Deux groupes sont lancés: 6 opérant depuis Midway et 8 depuis le Yorktown. Bed Lead le groupe Yankee, je suis son n°2. Nous avons 25 min de navigation à 160 mph avant d'arriver sur l'objectif. Au bout de 16 min seulement, nous entrons en contact avec la flotte japonaise. Nous cherchons à y repérer le porte-avion. Trois d'entre nous pensent l'avoir localisé. Notre groupe commence son approche en contournant la flotte par le nord-est. On aperçoit alors une deuxième flotte japonaise plein est. Bed sépare le groupe en deux et continue son attaque sur la première flotte. Alors que nous nous appretons à piquer, Bed avorte l'attaque: ce que l'on avait pris pour un porte-avion est en fait un croiseur. Au même moment, le groupe de Midway arrive sur la seconde flotte et annonce le début de son attaque sur le porte-avion. La flak à l'air d'être féroce, mais au moins un coup au but est porté et l'un des notre, touché à mort, écrase héroïquement son avion sur le pont. Pas de couverture aérienne. La deuxième partie de notre groupe arrive à son tour sur le porte-avion et passe à l'attaque. Flak dense et précise, un nouveau coup au but au moins qui emporte malheureusement son auteur: il volait trop bas. C'est à notre tour. La DCA japonaise est encore tournée vers les Dauntless survivants qui s'éloignent. Alors que nous approchons le porte-avion blessé par le travers babord, les premiers panaches explosent autour de nous. Ca secoue bien ! Bed nous place dans l'axe et à l'avant du porte-avion et commence son piqué. 45° seulement, il va falloir en tenir compte. Dans mon viseur, le porte-avion à l'air mal en point: deux panaches de fumée et du gite sur tribord. Pour être sûr de toucher, je me rapproche au plus près et large ma bombe à moins de 300m. En ressource, j'entend distinctement une explosion et mon mitrailleur m'annonce qu'on l'a touché très durement: le porte-avion coule ! La DCA redouble alors et les traçantes m'encadrent. Je pars en zig-zag au 050. Bed est touché: plus d'ailerons. Il me passe lead du groupe Yankee, enfin, de ce qu'il en reste. J'ordonne un regroupement au 050 de la flotte japonaise, hors de portée de la flak. Seul Iceman répond à la radio. J'orbite deux fois espérant voir l'un des notre arriver avec des problèmes radio, mais rien: en comptant Bed, nous ne sommes plus que trois survivants sur huit. J'ordonne le RTB. Iceman m'a devancé de quelques miles. Il aperçoit alors trois zéros haut dessus de lui, je les vois également. Iceman essaye de se glisser sous eux, mais les japs l'ont vu. Ils piquent. Par radio j'essaye de le guider comme je peux tout en fonçant plein gaz pour lui porter secours. Le groupe de Midway est hors de portée, il va falloir qu'on règle ça seuls. Le mitrailleur d'Iceman parvient à descendre un zéro: il en reste deux. Je suis maintenant tout proche. Je vois un zéro faire une passe sur Iceman et l'overshooter. Tandis qu'Iceman tire sur lui, j'aperçois le dernier zéro qui se glisse derrière lui. Je l'engage. Tir à 500 yards, et, par chance, je touche. Marqué blanc, le zéro lâche sa proie et part en virage gauche. Je le colle, préférant l'avoir devant que derrière. Iceman a descendu son deuxième zéro mais a été touché, il n'a pas le choix et part en RTB. Ne pouvant rattrapper ma cible, je pars à mon tour en RTB demandant à mon mitrailleur de surveiller le zéro. Celui-ci manoeuvre pour se placer dans nos 6h mais semble peiner à nous rattrapper, soudain, mon mitrailleur m'annonce que l'hélice du bandit est en croix: qu'il essaye donc de faire une PTE sur son porte-avion en train de couler ! Iceman et moi sommes alors pris pour cible par la première flotte japonaise et son énorme croiseur; on les avait oubliés ceux là. Iceman prend un plomb et perd beaucoup de carburant. Je passe sans encombre et rejoins Iceman. Il fume noir et, même en ménageant son moteur, il perd de l'altitude. En S au-dessus de lui, je reste avec Iceman, qui n'a bientôt pas d'autre choix que sauter, nous sommes à 25 miles au 210 de l'Enterprise, nos Catalina devrait pouvoir le retrouver. Je regagne l'Entreprise sans histoire. On a encore payé cher notre attaque, mais nous avons rempli pleinement notre objectif.

4 juin 1942 14h40 : Nos radars ont signalé une formation enemie en approche. Bed lead une patrouille de 4 wildcat en couverture haute, je suis son n°2. Notre porte-avion lance en urgence 4 wildcat de plus et se prépare à recevoir l'attaque japonaise. Au bout de 5 min, Bed aperçois quatre contact haut. Ce doit être des bombardiers en piqué. On grimpe plein pot et on largue nos reservoirs supplémentaire. Les japs n'ont pas l'air de nous avoir vu, on arrive sous leur nez. A 400 yard de nos cibles, Bed hurle que ce sont les notres. Effectivement, je reconnais la silouette de Wildcat: on a bien failli descendre nos potes. Après quelques échanges gracieux avec le contrôle et le leader du groupe de Wildcat, nos reprenons notre couverture. Le niveau de fuel baisse, si les japs ne se radinent pas rapidement on va avoir un sérieux problème. En réponse à nos prières, les japs arrivent alors. Plusieurs groupes entre 3,000 et 10,000 pieds. Nous ne sommes pas assez hauts pour nous attaquer aux groupes d'altitude, Bed ordonne de plonger sur les plus bas: des bombardier-torpilleurs. Je suis 200 yards derrière Bed et ajuste le leader des japs. Une rafale me touche alors du dessus: l'escorte. Mon cockpit est une vraie passoire mais les commandes répondent toujours et je suis indemne. Vu l'angle de l'attaque, le zéro ne doit pas être en mesure de m'aligner avant de longues secondes; je poursuis mon attaque. Une longue rafale en déflection sur la trajectoire du jap: touché légèrement. Bed ét moi partons en ressource mais je me trompe de coté et perd mon leader de vue. La prorité c'est de stopper ces torpilleurs, je remonte leur formation dans leur six sans plus m'occuper de rien d'autre. J'en rattrape un premier, me place sous son ventre et presse la détente. Il lâche sa torpille et break. Je l'ignore et continue sur le suivant, auquel je fais subir le même sort. Je suis derrière le troisième qui pique maintenant vers les flots. Il faut que je le rattrappe avant qu'il ne lance sa torpille. A cet instant critique, mon moteur cafouille et surchauffe: aurais-je été touché ? En rageant, je coupe mon surpresseur: dans l'excitation de la bataille, j'avais oublié sa gestion. Mon Wilcat fait un bond en avant et fonce vers le jap. Celui-ci passe au ras des flots et part en légère ressource. Je crois un instant qu'il a déjà lancé sa torpille mais non, elle est toujours accroché sous son fuselage: le jap a eu sa chance, maintenant c'est à mon tour. Une longue rafale de mes quatre canons. Je vois son aileron gauche et sa profondeur sauter. Il lâche sa torpille et part en piqué sur la droite. Nous regroupons. Bed a été sérieusement touché par des zéros. Il est blessé mais vole encore. Une torpille a atteint notre porte-avion mais les dégats semblent très limités. Le dernier jap vient d'être descendu, et tous nos Wildcat sont encore en l'air. Court fuel nous nous posons tour à tour. Seul un wildcat casse son train dans la manoeuvre, le pilote est indemne.

5 juin 1942 07h00 : Des Catalina ont repéré deux croiseurs japonais endommagés. 12 Dauntless décollent de Midway pour aller les couler. Bed lead le groupe Alpha, moi le groupe Bravo. Nous décrivons quelques orbites dans le voisinage immédiat de Midway pour laisser le temps aux retardataires de nous rejoindre. Après une navigation sans histoire, nous apercevons les navires japonais: deux croiseurs chacun accompagné d'un destroyer d'escorte. Bed lance le groupe Alpha sur le croiseur le plus à l'est tandis qu'il détache notre groupe sur le premier. Je contourne la flotte par l'ouest pour lancer mon attaque depuis le sud et éviter ainsi une partie du feu des destroyers. Alors que nous maneuvrons, la DCA du croiseur nous prend pour cible et les panache blancs des obus explosent 500m sous nos ailes: nous sommes hors de portée. Bed annonce qu'il passe à l'attaque, j'en fait de même. L'oeil dans le viseur je donne les indications de correction: nous arrivons dans le sillage du croiseur, légèrement par tribord, il va falloir viser à gauche. Le croiseur s'illumine comme un sapin de Noël, il y a une sacrée puissance de feu là dessus. A 800m, je largue ma bombe et dégage au 070. Nous passons tous mais Loul prend un plomb, et est contraint à amerrir. Nos mitrailleurs reportent au moins deux coups au but comme le témoignent deux panaches noirs de fumée. RTB sans histoire.

6 juin 1942 10h45 : Les gars de Midway ont touché les croiseurs japs mais sans les couler, le Hornet et l'Enterprise vont se charger d'en finir avec eux. En Dauntless, Bed lead le dispositif, je lead 4 Wildcat d'escorte (groupe Bravo). Navigation sans histoire, nous "essons" au dessus des Dauntless. Sur site, on aperçois deux contacts hauts isolés, je lance mon groupe en interception dessus tandis que les Dautless passent à l'attaque. Il s'agit de deux hydravions japs. Alourdis par nos reservoirs largables, nous peinons à les rattraper. Pas de chasseurs japs en vue, j'ordonne le largage on va se faire ces japs ! Mon n°3 les engage le premier et les marque blanc. Les mitrailleurs japs ne le ratent pas, il doit sauter. J'arrive à mon tour à portée de tir. Ne pouvant rapidement prendre l'avantage de l'altitude je me place sous eux et touche l'un d'entre eux de quelques tirs. Je suis à mon tour durement touché par les mitrailleurs et doit décrocher. Mes n°2 et 4 abattent finalement les deux japs et poursuivent seuls l'escorte des Dauntless. Même à l'économie, mon moteur fait un bruit inquiétant. Je perds de l'altitude et me rapproche le plus possible de notre flotte. A moins de 5 min de celle-ci je suis contraint d'amerrir. Pour les Dauntless, le RTB se passe sans encombre.

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