Page 1 sur 1

Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 12:17
par AV_Kasp
Image

Image

C'est pour s'entraîner au vol de nuit ! :mrgreen:

N'empêche, je crois que le coeur doit faire quelques tours sur place quand la verrière se couvre totalement d'huile d'un coup !

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 13:25
par AV_Waroff
Pour avoir vécu cette situation, où brutalement on perd la vue extérieure sans s'y attendre, c'est déroutant et angoissant et je ne souhaite à personne de vivre pareille mésaventure.

Octobre: par un bel après midi je m'en vais faire un tour du côté des calanques de Cassis. 2500pieds en descente pour 1500. Dans la baie de Cassis flotte un nuage qui ne s'étend pas sur les terres. D'ailleurs le port de Cassis est inondé de soleil. sous ce nuage je vois la mer et sa ligne d'horizon au loin. Je suis donc bien plus bas que le nuage.
je passe le trait de côte avec Cassis en plein soleil sous mon aile droite. je passe 1800 pieds lorsque j'aperçois les barbules du nuage devant moi. Je pousse sur le manche pour augmenter mon taux de descente lorsque brutalement tout disparaît autour de moi!
Je rétablis le palier en m'accrochant à l'horizon artificiel et réfléchis vite: demi tour!
j'incline et fait un 180° au taux standard, je suis au cap inverse, dans quelques secondes je vais retrouver la visibilité....
Un minute se passe, puis deux...une éternité. derrière ce rideau opaque il y a le relief que j'ai franchi précédemment pour venir.
Je décide de monter dans la couche....200pieds/min.....aubout d'un certain temps, j'arrive dans une sorte de trouée vers le ciel.
Je suis comme dans un entonnoir géant de nuage. Je grimpe plein pot vers l'azur.
Instinctivement je regarde mon badin...130...je suis en dessous de la vitesse de montée à pente max, je rends la main. Mon insistance à vouloir à tout prix rester en vue du ciel a failli m'amener à la vitesse de décrochage.
je repasse dans le bord de nuage de cet entonnoir mais je sais que derrière, à 100pieds je serais en plein ciel.
Me voilà à présent en palier au dessus du nuage, une fois arrivée à son bord, je me repère: Aubagne/Gémenos.
Entre le moment où j'ai perdu la visibilité(juste après avoir franchi la côte) et dépasser le bord de nuage, il s'est écoulé environ 4 minutes, donc plus de 3 en IMC involontaire.
La zone nuageuse a, en 3 minutes, grandi sur 10km.
La brise de mer poussait cette masse vers les terres et donc s'élevait sur le relief.
la température ambiante était de 12° et le point de rosée 9°, à l'altitude de 1800pieds la masse d'air se refroidit de 3°, elle devait être en cours de condensation lorsque je suis arrivé.
Durant cette période, un des passagers m'a exprimé sa peur: j'ai répondu que "cela n'est rien, on va sortir bientôt", en mon for intérieur je me disais que si on percutait la planète il n'aurait pas le temps de s'en rendre compte.
J'ai fait ce que l'on m'a appris: en situation dégradée, il faut avant tout faire voler l'avion et gérer le stress des personnes à bord.

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 13:48
par AV_partizan
hé bé...

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 13:51
par AV_Storm
Oh la vache, un P-47 quand ça perd de l'huile, ça fait pas semblant... :shock: :sifflotte:

Par contre, vu la visibilité qu'il devait avoir, je me demande comment il a pu atterrir sans casse.

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 14:21
par AV_Waroff
AV_Storm a écrit :Par contre, vu la visibilité qu'il devait avoir, je me demande comment il a pu atterrir sans casse.
De l'huile? ça doit bien en embarquer plus de 50 litres!
Peut être en sortant la tête chaussée de lunettes?...
demande à 2Pattes d'en faire autant par la "fenêtre tempête" des Cessna :mrgreen:, quoique sur un DR400 ce serait pas mieux, il faudrait complètement repousser la verrière vers l'avant pour sortir la tête, mais elle aurait vite été arrachée par le vent et aura emporté dans son envol une bonne partie de l'empennage.... :marteau:

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 14:45
par AV_Nyv
L'inventeur de la vitre teintée! :mrgreen:

Chapeau!

En même temps c'est un p47, le truc qui peut rentrer avec un piston sorti de son cylindre..

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 20:52
par AV_LOUL
Cette photo est tirée d'un bouquin qui s'appelle "Shot to Hell " et qui relate en photos quelques uns de problèmes survenus à des warbig lors de la WWII. Faudra que je vous en scane quelques unes.
Dans l'explication de celle là, il est dit que le pilote Edwing King du 351th FG revenant d'un starffing sur Pise a eu une durite d'huile explosée par la DCA. Il est revenu et a atteri seulement guidé par son ailier ! !

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 20:55
par AV_Pilax
:shock: :shock:

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 13 nov. 2008, 23:29
par AV_Shane
la vache, c'est nickel propre. y'a pas 1mm2 sans huile. c'est dingue comme ca peut faire une couche uniforme.
tres impressionant comme image.
tres fot d'avoir ramene le zinc comme ca.

Re: Vol de nuit, de jour

Publié : 14 nov. 2008, 10:35
par AV_Peetch
Quand je vois sa tête, je me dis qu'il doit encore avoir le gout de l'huile dans la bouche :D