les hélices

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AV_Waroff
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les hélices

Message par AV_Waroff »

je vais essayer de vous parler des hélices, du moins de ce que j'y comprend.
ce qui suit permettrait de mieux comprendre par la suite l'intérêt des hélices à calage variable, des hélices à vitesse constante, leur fonctionnement.
Les puristes et matheux crieront peut être au scandale, mais je n'aime pas les formules et équations ( je ne les comprend pas...)qui expliqueraient tout mais empêchent toute compréhension.
s'il y a des erreurs, reprenez moi. Ceci est une ébauche et servira de fil conducteur.



quelques éléments essentiels pour comprendre le fonctionnement d’une hélice.
Les pales de l’hélice se présentent comme une aile d’avion. leur déplacement dans l’air va engendrer une portance. Une partie de cette portance sera utile à la traction.
La portance dépend de la vitesse et de l’incidence.
Or pour un régime donné, la vitesse linéaire des pales augmente tout au long de celle ci en allant du moyeu vers l’extrémité. Pour homogénéiser la portance sur l’ensemble de la pale, l’incidence sera plus importante vers le moyeu, et décroît progressivement vers l’extrémité.

Hélice(géométrie) : Courbe s'enroulant autour d'un cylindre, en coupant les génératrices sous un angle constant

Pas d’hélice(géométrie ; mécanique) : distance séparant deux points d’intersection consécutifs d’une hélice avec la génératrice.

- hélice(mécanique)à pas constant
l'évolution de l'angle du profil permet de maintenir le même pas en tout point de la pale .

- hélices(mécanique) à pas variable.
l'évolution de l'angle du profil ne permet pas d'avoir un pas constant d'un bout à l'autre de la pale.

Ce n’est pas parce une hélice aura un pas constant, que le rendement sera constant en tout point de la pale.
En effet, pour un régime de rotation donné, si la vitesse croît proportionnellement avec le diamètre, la portance croît du carré de la vitesse.
L’augmentation de l’angle de calage vers le moyeu ne compense pas suffisamment la diminution de vitesse pour conserver la même portance qu’en bout de pale. De plus le profil devient épais et peu aérodynamique pour des raisons de solidité et rigidité.
Bref, un vrai casse tête pour les héliciers. Sans compter qu’il faut qu’elle soit également adaptée au moteur pour absorber sa puissance et en restituer le maximum.




Les forces.
La vitesse linéaire de rotation de la pale
La portance Fz est issue de la vitesse de la pale et de son incidence.
La traînée Fx est créée par la résistance à l'air de la pale.
La résistance aérodynamique Ra est la résultante de Fz et Fx
La traction est la composante dans l'axe avion de Ra.
Le frein est la composante dans le plan de rotation de Ra .
La portance maximale de la pale est atteinte lorsque l'incidence atteint la valeur de l'incidence de finesse maximum.

Calage : angle entre la corde du profil de la pale et le plan de rotation de l’hélice.

Incidence : angle entre la corde du profil de la pale et le vent relatif résultant de la vitesse linéaire de rotation de l’hélice et la vitesse de l’avion.


Voyons le cas d’une hélice à calage fixe, l'avion est orienté nez vers la droite :

Image Dans ce premier cas, l’avion est au point fixe, sa vitesse est nulle. L’ incidence est égale au calage.
La traînée Fx et le frein sont confondus, et il en est de même pour la portance Fz et la traction.
Au moment du décollage on se rend compte que le rendement Fz/Fx est faible, et il sera d’autant plus faible que le calage sera important. Une hélice « petit pas » aura un meilleur rendement à basse vitesse qu’une hélice « à grand pas ».

ImageL’avion a pris de la vitesse, le vecteur vitesse de la pale s’infléchit vers l’avant. de ce fait, l’incidence de pale diminue et se rapproche de la valeur de finesse max. la portance Fz croît et la traînée Fx diminue.
Le régime moteur s’élève en conséquence. Le meilleur rendement sera atteint et l’avion n’accélèrera plus. si la vitesse s'élevait(descente, piqué) l'incidence deviendrait inférieure à celle de finesse max, la traction diminue, c'est le poids de l'avion qui entraîne l'avion.
Avec une hélice à grand pas, on obtient des vitesses plus élevées qu’avec une hélice à petit pas qui aurait atteint son rendement maximum plus tôt..

20 minutes d' illustration pratique dans IL2.
prenez un Me109E, 25%carburant, avec 70% de puissance, , pas d'hélice manuel,
faites 5 décollages à 90, 80, 70, 60, 50% de "pas d'hélice",
rotation à 180km/h dans les 5 cas.
mettez vous en palier à 50m de hauteur et laisser accélérer jusqu'à ce que la vitesse se stabilise.
Noter les régimes moteur stabilisés lors des mises en puissance sur frein avant décollage, puis lorsque les vitesses maximum auront été atteintes.

20 minutes d' illustration pratique dans IL2.
prenez un Me109E, 25%carburant, avec 70% de puissance, , pas d'hélice manuel,
faites 5 décollages à 90, 80, 70, 60, 50% de "pas d'hélice",
rotation à 180km/h dans les 5 cas.
mettez vous en palier à 50m de hauteur et laisser accélérer jusqu'à ce que la vitesse se stabilise.
Noter les régimes moteur stabilisés lors des mises en puissance sur frein avant décollage, puis lorsque les vitesses maximum auront été atteintes.

Puis la même chose avec 50% de puissance et "pas d'hélice" à 100,90, 80, 70, 60% .
ce sera plus édifiant qu'un long discours.

edit(texte originellement prévu pour accompagné les diagrammes):
- l’essai à 70% gaz et 100% de régime ne peut être réalisé pour cause de surrégime et casse moteur
- l’essai à 50% gaz et 50% de régime ne peut être réalisé non plus car la piste n’est pas assez longue pour le décollage


A suivre...? qu'en pensez vous?
Dernière modification par AV_Waroff le 02 sept. 2007, 22:53, modifié 4 fois.
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AV_Shane
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Message par AV_Shane »

tres interessant, j'essairais ca dans IL2. il faut juste que je me configure la touche pour passer en pas manuel. ce n'est pas le cas actuellement.
merci pour les explications.
Shane .Michel.

05/03/11 Ouais une longue attente, Nolhan a 9 mois maintenant.

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AV_Bed
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Message par AV_Bed »

Très bon Waroff ! J'ai du baisser la radio pour me concentrer :?
Ce qui ne reste pas évident, quand bien même la théorie est assimilée, c'est la pratique.

Je vais de ce pas faire tes essais.

Vous pouvez également tester un décollage en BF110:

Pas d'hélice manuelle: 100%
Frein serrés: 50% gaz puis plein gaz à partir de 50km/h

ça donne quoi ? bon à savoir !

On n'a pas les mêmes soucis avec les avions soviétiques.

AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

il y a de forte chance de fondre le moteur....le régime étant trop élevé.

pour effectuer un décollage en manuel, il faudrait débuter à 100 de pas d'hélice et ajuster la puissance pour obtenir 2800t/min maximum, et au fur et à mesure de l'accélération augmenter la pression d'admission tout en ajustant la manette de régime pour maintenir les 2800t/min.
En manuel on pourrait prendre un pas de 80 ou 85 et mettre dès le départ 100% de gaz. On obtient les 2800t/min nominal du DB 605.
à 50% et 100% hélice : le moteur ne développe que la moitié de sa puissance (850cv)
à 100% on a 1700cv et 100% hélice, cette dernière ne présente plus assez de couple pour absorber la puissance, les 850cv supplémentaires sont perdus. Pire, on casse le moteur.(faire l'analogie avec le 1er rapport d'une boîte de vitesse d'auto)
à 100%(1700cv) et 80 pas d'hélice, le moteur travaille à sa puissance et son régime nominal. le rendement de l'hélice est le meilleur sauf sur les premiers km/h.( imaginez que vous démarrez votre auto en seconde vitesse)
Alors a quoi servirait le pas de 100 en manuel? à faire un décollage économique à faible puissance avec malgré tout une bonne phase d'accélération.
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AV_Bed
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Message par AV_Bed »

Bizarre quand même que dans IL2 les avions allemands crament leur moteur en restant à 100% pas d'hélice au décollage et pas les avions soviétiques !

C'est historique, ou une "légèreté" du jeu ? Que dit le manuel de vol du Yak ?
:?:

AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

AV_Bed a écrit : Vous pouvez également tester un décollage en BF110:

Pas d'hélice manuelle: 100%
Frein serrés: 50% gaz puis plein gaz à partir de 50km/h
Tu as bien dit "hélice manuelle" pas 100% sur Bf 110:
dans le cas de certains appareils allemands, le débrayage de l'automatisme fait , qu'à 100%, les pales restent à l'angle de calage le plus faible, et ce quel que soit la puissance moteur ou la vitesse de l'avion. on se retrouve dans le cas d'une hélice à petit pas fixe.
C'est pourquoi, il fallait réduire les gaz totalement avant de débrayer l'automatisme.

Sur les autres avions, il n'y a pas de passage en "hélice manuelle":
l'appellation % pas d'hélice prête à confusion, ce serait plutôt % régime moteur.
pour une puissance donnée (pression d'admission), 100%, c'est le plus petit calage qui te permettra le régime maximum.
Donc tu obtiens un régime moteur.
ton avion accélère, l'hélice "mordra" de moins en moins dans l'air.
La résistance qu'elle oppose au moteur va diminuer et le régime aura tendance à s'élever.
Le régulateur du moteur détecte cette montée en régime, il va injecter de l'huile sous pression pour modifier l'angle de calage des pales, celles ci vont de nouveau "mordre" et donc présenter à nouveau une résistance au moteur.
En deux mots avec l'usage du régulateur des hélices à vitesse constante, tu ne risques pas le surrégime.
le seul cas de surrégime, c'est en piqué, avec 100% de régime, le vent relatif va agir et pousser les pales dans le sens de la rotation. Pour éviter cela on baissera le régime.

dans les deux cas, les procédures sont bien "réelles"

lu dans le forum il y a longtemps:
On descend le pas d'hélice à 50-60% pour ralentir plus efficacement,
c'est une erreur,
si on passe à 50% de régime, les pales vont présenter moins de surface au vent relatif de l'avion. Vous croyez ralentir parce que vous entendez le régime moteur baisser.
en passant à 100% de régime et en réduisant le moteur, si vous entendez le régime de ce dernier s'élever, c'est bien parce que les pales font prise au vent, donc font aérofrein.
Il faut savoir également que lors d'une réduction de gaz, il y a momentanément apparition d'une incidence* négative des pales créant une traction négative. J'aurais l'occasion de vous en faire la démonstration.

* :je rappelle ici que ce n'est pas l'angle que fait le profil de la pale avec le plan de rotation(celui ci est l'angle de calage). mais l'angle du profil avec le vent relatif dû à la vitesse de rotation et la vitesse de l'avion(incidence de la pale).


le test:
vol en palier à 400km/h avec disons 70% régime. vous réduisez la puissance moteur à 0% et chronométrez la durée pour atteindre 200km/h
puis la même chose, mais cette fois après avoir réduit les gaz, vous passez votre hélice à 100%.
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AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

Hélices à calage fixe communément appelée " hélice à pas fixe"


Image

prenons deux avions identiques, mais équipés d’hélices de calage différent.
Fig 1 et 2 : avion1 avec une hélice " petit pas "
Fig 1bis, 2bis et 3 : avion2 avec une hélice " grand pas "


Les avions étant au point fixe, leur vitesse est nulle. L’incidence des pales est alors égale à l’angle de calage.
fig 1 : hélice à petit pas, nous lui appliquons une puissance et obtenons une vitesse linéaire d’hélice.

Fig 1bis : l’angle de calage étant supérieur qu’en fig1, la résistance opposé au moteur sera plus importante, il faudra donc plus de puissance pour obtenir le même régime de rotation.

La portance développée en 1 sera plus importante qu’en 1bis du fait que l'incidence est la plus proche de celle de finesse max.

Fig 2 : l’avion 1 a pris de la vitesse, celle ci se stabilise lorsque l'hélice a atteint son incidence de finesse max, par contre à cette même vitesse, l’hélice à grand pas de l’avion 2 n’a toujours pas atteint cette incidence de finesse max(fig 2bis), l’avion 2 accélère encore. lorsque cette incidence sera atteinte, la vitesse sera plus élevée(fig3).

En fig 2 et 3, lorsque les avions ont atteint leur vitesse maximale, les pales travaillent à l'incidence de finesse max, le régime moteur s'élève donc de plusieurs centaines de t/min. je n'ai pas représenté cette augmentation de régime.
Pour que les avions accélèrent encore davantage, il faudrait redonner de l'incidence aux pales.
Deux solutions:
- augmenter la vitesse linéaire.
- Augmenter l'angle de calage en vol…(cela fera partie d'un autre post à venir)
(pour donner une idée, un avion de tourisme de 180cv et hélice à "grand pas", voit , à pleine puissance, son régime s'élever de 2200t/min(début du décollage) à plus de 2800t/min si on n'y prenait garde, on réduit donc la puissance pour conserver 2500t/min, ce qui nous donne une croisière de 240km/h)


ci dessous, nous retrouvons le cas de la fig2 où l'avion1 a atteint sa vitesse maximale.
l'avion 2 pourrait encore accélérer, mais nous réduisons les gaz de telle manière que la vitesse linéaire d'hélice crée l' incidence de finesse max. nous voyons alors qu'avec ce calage et moins de puissance nous allons tout aussi vite que l'avion 1, d'où une économie de carburant non négligeable.
Image

A suivre....
résultats des tests de décollage à la même puissance mais avec des hélices de pas différent.
Dernière modification par AV_Waroff le 03 sept. 2007, 10:14, modifié 2 fois.
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AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »


Hélice à calage variable appelée "hélice à pas variable"

la commande fait varier l’angle de calage, mais celui ci ne variera plus en fonction du régime de rotation ou de la vitesse de l’avion. la commande peut être faite par le pilote, ou automatique(pneumatique, moulinet…).
Cette hélice va se comporter comme une multitude d’hélice à calage fixe.
Les premières hélices à "pas variable" n'avaient la possibilité de ne prendre que deux positions de calage.
Le changement se faisait manuellement, ou automatiquement. Bien souvent, une fois passée au "grand pas", l'hélice ne pouvait revenir au "petit pas".
Sur nombre de ces hélices, les pales étaient maintenues dans la position du "petit pas" à l'aide d'une vessie que l'on gonflait au sol, ce qui valut aux pilotes de l'époque d'être surnommés "gonfleurs d'hélice". Lorsque l'avion atteiganit la vitesse maximum pour le "petit pas", la vessie était dégonflée et les pales, sous la pression d'un ressort et l'effet du vent relatif prenait la position du "grand pas". la passage au "grand pas pouvait être manuel, commandé par le pilote, ou alors automatique. On a vu que, lorsque l'hélice atteignait son rendement maximum, le régime moteur était à son plus haut régime. La détection de ce régime pouvait déclencher le dégonflage de la vessie.
Un système, développé par Chauvière, possédait une hélice auxiliaire qui, au delà d'un régime, ne tournait plus à la même vitesse que l'hélice elle même, et ce différentiel de vitesse entraînait un jeu d'engrenage pour commander le passage au "grand pas" de l'hélice.
Par la suite, on put passer changer du "petit pas" au "grand pas" à volonté, mais toujours pour ces deux valeurs extrêmes.(commandes hydraulique, pneumatique ou électrique)
Enfin les hélices à vitesse constante firent leur apparition. Elles permettaient de choisir un régime constant en adaptant l'incidence des pales au régime et à la vitesse de l'avion.

Essais d'hélices de différent calage

Pour démontrer les qualités et défauts des hélices à "pas fixe", nous utiliserons le Messerschmitt 109E4 d' IL2 avec l'automatisme d'hélice debrayé
Chacune des positions de la manette de régime, font que l'hélice se comportera comme autant d'hélice à calage fixe. l'angle de calage restera invariable quel que soit le régime de rotation, ou la vitesse de l'avion.


Le résultat des essais du Me109E4 du jeu:
- Hélice : mode manuel
- Armement : vide
- Carburant : 25%

- en trait plein les essais à 70% de puissance
- en trait pointillé, à 50% de puissance
l’essai à 70% gaz et 100% de régime ne peut être réalisé pour cause de surrégime et casse moteur

ça donne quelque chose comme ci dessous:
Image

- pour une même puissance appliquée, on constate qu’ en augmentant l’angle de calage, le régime diminue, mais la vitesse maximale atteinte sera plus grande.
- avec les petits angles de calages, la vitesse maximum est faible
- en A(2600t/min et 280km/h) et B1(2100t/min et 280km/h), la vitesse maximum est la même.
La différence de puissance entre A(70%) et B1(50%) est de 20%, mais ce surplus de puissance n’est pas restituée par l’hélice calée à 90%

Ci dessous les relevés de décollage avec le temps et la distance de roulement jusqu’au moment de la rotation qui intervient à 180km/h après le lâcher des freins, le passage des 15m.
la piste est balisée tous les 100m, et comporte un balisage lumineux à 15m de hauteur pour évaluation du franchissement des 15m.

Image

A 70% gaz et 90% régime, le décollage est rapide et demande peu de distance.
A 70% gaz et 50% régime, la croisière est confortable..
Conclusion :
Une hélice à petit pas favorise le décollage, mais la vitesse restera faible.
Une hélice à grand pas permet une grande vitesse, mais rend les décollages longs.

Pour tirer le meilleur parti de son moteur, il faudrait avoir un calage d’hélice adapté à la vitesse, ce qui a amené au développement des hélices à vitesse constante.


A suivre......
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AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

est il utile que je poste ici, ou est ce que ça fait double emploi avec C6?
http://www.checksix-forums.com/showthre ... 458&page=3
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AV_Kasp
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Message par AV_Kasp »

Le mieux, c'est de poster également ici, comme cela, on s'y retrouvera lorsque viendra le wiki... :)

AV_Shane
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Message par AV_Shane »

et puis j'ai remarque que les copier coller depuis le forum de C6 semblent poser probleme. quand j'en fais dans word ca me fait des caracteres bizarres.. (des petits zigzags). donc un psot direct ici serait cool en effet.
merci pour toutes ces explications passionnantes Waroff
Shane .Michel.

05/03/11 Ouais une longue attente, Nolhan a 9 mois maintenant.

AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

ok
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AV_Waroff
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Message par AV_Waroff »

Après la théorie, la pratique. rdv en "salle briefing" et sur le tarmac le 6 mars à partir de 20h
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AV_Iceman
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Message par AV_Iceman »

Rien de prévue pour le 06, donc j'y serais :wink:

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Message par AV_Waroff »

Après une petite pause, voilà une petite présentation succinte des hélices à calage variable dite "à pas variable" .


Elles permettent d'obtenir les avantages de chacune des deux types précédents vus précédemment (hélice à petit pas, hélice à grand pas).
En phase de décollage, l'hélice est au petit pas. Lorsque la vitesse est suffisamment élevée, le régime moteur s'élève du fait de la diminution d'incidence des pales dans le vent relatif et le rendement de l'hélice décroît. Le passage de l'hélice au "grand pas" va redonner de l'incidence et le rendement augmenter, l'avion accélère encore jusqu'au moment où les pales atteindront à nouveau leur incidence de finesse/portance max.
Parmi celles ci, on trouve celles actionnées automatiquement, et celles pouvant être commandées par le pilote.

Changement de calage par système pneumatique


Système qui valut le surnom de "gonfleurs d'hélice" aux pilotes de l'époque.
Une vessie logée dans le moyeu était gonflée avant le décollage. Un ressort bandé retenu par un cliquet, les pales sont la position "petit pas".
Une fois que la vitesse maximale du petit pas était atteinte, le régime augmentait et déclenchait le cliquet et le dégonflage de cette vessie par un orifice calibré ralentissait la décompression du ressort et permettait le passage au "grand pas" de l'hélice de manière progressive.
Le retour au petit pas était impossible et lors de la prise de terrain, il était hors question d'une remise de gaz du fait que l'hélice était au grand pas.

Changement de calage par moulinet. (ex : Chauvière 1530 sur Morane Saulnier 405C1)

Une hélice miniature (moulinet) est montée "librement" sur l'arbre d'hélice. Elle est entraînée par le vent relatif.
- Avant la mise en route l'hélice est mise au "petit pas" en tournant le moulinet à la main.
- Lors de la phase de décollage le régime de l'hélice dépasse celle du moulinet, il y a un différentiel de vitesse qui maintient l'hélice au petit pas.
- L'avion prend de la vitesse, le vent relatif va augmenter le régime du moulinet, lorsqu'il sera supérieur à celui de l'hélice, il provoque la rotation d'un système d'engrenage et augmente le calage de la pale. Du fait que les pales pivotent vers le grand pas, le régime diminue, accentuant encore le différentiel de régime amenant ainsi les pales jusqu'en butée du grand pas.
Pour revenir au petit pas, il suffit de réduire les gaz et lorsque la vitesse est faible, on peut aider à cela en amorçant une chandelle, puis alors remettre plein gaz, le régime de l'hélice sera à nouveau supérieur à celui du moulinet, et le calage des pales sera ramené au petit pas.


Hélices à calage variable à commande électrique. (ex : Ratier 1606 sur Dewoitine 520)

L'action sur un interrupteur inverseur va mettre en rotation un moteur électrique logé dans le carter du moyeu d'hélice. Ce moteur commande, via un ensemble d’engrenage et crémaillères, une couronne hélicoïdale engrenée avec les dents taillées dans le pied de pale.
Le pied de pale est taillé en rampe hélicoïdale et vissé dans le manchon. L’espace existant est rempli de bille. On obtient ainsi une butée à bille qui absorbera l’effort dû à la force centrifuge.
- La force centrifuge tend à dévisser la pale.
- L’effort de torsion que provoque le vent relatif lors de la rotation de l’hélice tend à visser la pale.
Ces deux forces s’équilibrent et il suffit d’un effort minime pour faire pivoter la pale sur son axe.
En mode automatique, la détection du sur-régime ou sous-régime est assurée par un régulateur centrifuge, ce dernier va piloter un moteur électrique assurant ainsi le passage du petit pas au grand pas et vice versa.
En mode manuel, le calage sera celui au moment où l'action sur l'interrupteur inverseur cessera. Les pales peuvent donc prendre des positions intermédiaires.


Hélice à calage variable à commande pneumatique. Chauvière série 351

Deux plateaux dentés concentriques entraînent un jeu de pignons satellites. Tant que les deux plateaux tournent à la même vitesse, les satellites reste fixes. Si l'on freine la couronne extérieure les satellites vont se mettre en rotation dans un sens, et inversement si l'on freine la couronne intérieure.
Ces satellites entraînent un ensemble de vis et roues actionnant une biellette reliée à un maneton fixé au pied de pale.
L’arrêt de l’action sur la manette va permettre le positionnement intermédiaire



Hélices à vitesse constante. (Gnome & Rhône, Ratier, Chauvière série 371, Rotol, Hamilton, Curtiss…VDM….)
Système hydraulique:
Un régulateur centrifuge en prise sur le moteur va piloter un circuit d'huile haute pression pour faire varier le calage des pales en fonction de la vitesse propre de l'avion afin de maintenir une incidence des pales constantes, cela se traduit par un régime constant.
Cette huile sous pression va provoquer le déplacement d'un piston entraînant des bielles ou une came agissant sur les pales.
Le régulateur centrifuge est fixé sur le carter moteur et entraîné par engrenage.
Le moteur à l'arrêt, les masselottes du régulateur sont ramenées à la position de repos sous l'effet d'un ressort. Moteur en marche, les masselottes s'écartent proportionnellement au régime de rotation. La position d'équilibre dépend du régime de rotation et de l'effort du ressort. La pression de ce dernier peut être modifiée par la manette de régime actionnée le pilote. Pour une faible pression du ressort sur les masselottes, l'équilibre sera atteint pour un régime bas, inversement pour une pression élevée, il faudra un régime plus important pour atteindre le point d'équilibre.
les masselottes entraînent le déplacement d'un tiroir distributeur d'huile.
Selon la position du tiroir, cette huile haute pression sera dirigée vers la face avant ou arrière d'un piston. Le déplacement de ce piston va modifier le calage des pales.


Hamilton Standard "Hydromatic"

- L'avion est arrêté, moteur tournant. Le pilote affiche la puissance par la pression à l'admission.
- Il choisit un régime de fonctionnement: l’action sur la manette de régime va modifier la pression du ressort agissant sur le plateau des masselottes du régulateur.
- La pression du ressort est augmentée, les masselottes se resserrent, le déplacement du tiroir de distribution d'huile va diriger l'huile vers la face du piston qui va faire pivoter la came dans un sens et faire diminuer le calage des pales. Le frein d'hélice devenant moins important le régime va s'élever puis se stabiliser lorsque le nouvel équilibre entre les masselottes et le ressort sera atteint.
- La pression du ressort est diminuée, les masselottes s'écartent, le tiroir va alors diriger l'huile sur l'autre face du piston. La came pivote et provoque une augmentation du calage des pales. Le frein d'hélice étant alors plus élevé, le régime moteur diminue jusqu'au nouvel équilibre.
- en vol, avec l'accélération de l'avion, l'incidence des pales tendrait à diminuer. Le régime moteur aurait alors tendance à augmenter sans l'action du régulateur qui va faire varier le calage et ainsi maintenir une incidence des pales constante quelle que soit la vitesse de l'avion.


Curtiss Electric, Gnome & Rhône, Ratier

le principe de régulation est le même que précédemment, mais l'information donnée par le régulateur sert à piloter un moteur électrique logé dans le moyeu d'hélice.

Je posterais par la suite une série de dessins(en cours d'exécution) pour illustrer.
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